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La SRF manifeste son soutien sans réserve à Justine Triet et à son discours lors de la remise de la Palme d’Or.
La SRF manifeste son soutien sans réserve à Justine Triet et à son discours lors de la remise de la Palme d’Or.
Communiqué
30 mai 2023
Face aux attaques violentes dont elle est l'objet, la SRF tient à manifester son soutien sans réserve à Justine Triet et à son discours solidaire et engagé lors de la remise de la Palme d’Or.
Ses combats sont les nôtres.
Ses inquiétudes sont les nôtres.
Que ce soit sur la réforme des retraites, les dérives autoritaires de notre démocratie ou les tentations néo-libérales qui menacent le secteur, ces craintes ont été maintes fois exprimées et nous remercions Justine Triet de les porter jusqu’à la scène du festival de Cannes.
Nous rappelons que chacun a le droit inaliénable de critiquer le pouvoir en place, quand bien même il s’agirait d’un ou d’une cinéaste ayant bénéficié d’un financement public.
Nous disons, enfin, notre joie de voir une troisième femme remporter la Palme d’Or !
Contact presse
Rosalie Brun, Déléguée générale - rbrun@la-srf.fr - 01 44 89 62 58
Les organisations professionnelles du cinéma expriment leur soutien au Festival du court métrage de Clermont-Ferrand |
Les organisations professionnelles du cinéma expriment leur soutien au Festival du court métrage de Clermont-Ferrand |
Communiqué
22 mai 2023
Les organisations du cinéma du BLIC, du BLOC et de L’ARP expriment leur indignation face à la décision des élus de la Commission permanente du Conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, présidée par Laurent Wauquiez, d’amputer de plus de 50 % la subvention de la région au Festival du court métrage de Clermont-Ferrand.
Ce Festival est une manifestation d’ampleur au fort ancrage local et au rayonnement international. Chaque année, il permet de mettre en lumière des œuvres innovantes et créatives portées par les talents émergents et confirmés de formes cinématographiques courtes.
La sauvegarde d’une pluralité des discours artistiques et des manifestations culturelles est au cœur même de l’exercice démocratique. Fragiliser cette diversité, c’est courir le risque de mettre en péril un secteur porteur économiquement, intellectuellement et socialement.
De plus, le BLIC, le BLOC et L'ARP s’inquiètent que de telles décisions puissent impacter les fonds de soutien régionaux dédiés au cinéma.
Plus largement, les signataires du présent communiqué, qui représentent l’écosystème du cinéma dans son ensemble, de la création à la diffusion, s’alarment de la situation des festivals et des difficultés économiques auxquelles ils sont confrontés. Il s’agit de lieux privilégiés de rencontre avec le public, qui réclament toute l’attention et le soutien des pouvoirs publics.
Par sa décision, la Commission compromet le Festival de court-métrage le plus populaire au monde (160 000 entrées en 2023), qui offre un accès privilégié au grand public de la région à la création cinématographique contemporaine.
Le cinéma, comme toute industrie, a besoin de recherche et développement, le court métrage et le Festival de Clermont-Ferrand constituent l’un de ses plus prestigieux laboratoires.
Les politiques culturelles, constitutives de notre socle démocratique, doivent s’inscrire dans le long terme impliquant une stabilité de leurs financements.
Contacts :
BLIC : Hélène Herschel - 01 56 90 33 00 / helene.herschel@fnef.fr
BLOC : Rosalie Brun - 01 44 89 99 65 / rbrun@la.srf.fr
Valérie Lépine-Karnik - 01 53 89 01 30 / valerie.lepine@producteurscinema.fr
L’ARP : Lucie Girre - 06 63 02 81 07 / lgirre@larp.fr
- Carrosse d’Or
Communiqué
19 mai 2023
Mercredi soir s'est tenue la cérémonie d'ouverture de la 55e Quinzaine des Cinéastes. Les cinéastes de la SRF ont ouvert le bal avec la remise du Carrosse d'Or, décerné cette année au cinéaste Souleymane Cissé, en sa présence. Vous trouverez ci-dessous le discours prononcé à cette occasion, qui revient sur les enjeux de notre politique culturelle.
On se fait parfois des idées fausses sur celles et ceux que la SRF représente. Pourtant le spectre est large. Nous sommes la fiction, le documentaire, l’animation, le court métrage. Nous sommes les films à gros budget, à budget moyen, les films à petit budget. Nous sommes le cinéma radical et le cinéma populaire, celui qui remplit les salles et celui qui ne s’en soucie pas. Nous sommes le premier, le deuxième, le dixième film. Nous incarnons, dans cette pluralité esthétique et économique, ce qu’une politique du cinéma devrait avoir à cœur de faire coexister et grandir.
À ceux qui financent nos films, nous voudrions rappeler une vérité toute simple : pour que le cinéma soit un art, et pas seulement une industrie, il faut pouvoir prendre le risque de l’insuccès. Le désir du spectateur n’est pas lisible dans les habitudes de consommation majoritaires ni calculable par des algorithmes. Il n’est pas non plus réductible à l’immédiateté du plaisir. Ce désir naît de la rencontre avec des œuvres qui déplacent, troublent, ouvrent des mondes, choquent parfois. Lorsque dans les salles obscures, la singularité d'un geste cinématographique est projetée, l’espace insondable du désir s’ouvre pour les spectateurs.
Aujourd’hui les normes et les formatages, déjà habituels sur d’autres supports, se multiplient à l’encontre de celles et ceux qui font du cinéma. Nous refusons que nous soient imposés un rythme, un casting, la suppression d’une séquence ou d’un personnage, une fin heureuse ou malheureuse. Il en va de l’intégrité de nos œuvres et de leur cohérence. Le droit moral des auteurs - il devient hélas essentiel de le rappeler - est inaliénable et non négociable.
L’autre combat que nous menons d’une seule voix tient à une conviction : la diversité et la vitalité du cinéma sont le fait d’une volonté politique. Les pays où la loi du marché règne en maître, où il n’y a ni chronologie des médias, ni CNC, ni fonds de soutien, ont vu leurs salles disparaître et leur cinématographie s’effondrer. Seule une volonté politique exigeante et tenace est susceptible de contrer les logiques de concentration et de rentabilité. Cette volonté porte un nom : l’exception culturelle. Il est aujourd’hui urgent de la refonder, voire même de la renommer, le terme d’exception évoquant pour certains celui de privilège, auquel notre milieu est trop souvent renvoyé. Nous ne sommes pas des privilégiés. Pour nombre d’entre nous, faire des films signifie au contraire s’exposer à la précarité.
On peut s’inquiéter lorsque la vice-présidente de la région Auvergne Rhône Alpes, où viennent d’être supprimées les subventions au festival de Clermont, se sent autorisée à dire : « Vous savez ce que c’est, le problème de la culture en France ? C’est qu’on accompagne beaucoup trop ces métiers. S’ils vivaient sur leurs entrées, nous aurions une certaine vérité populaire ».
La double offensive à laquelle nous sommes aujourd’hui confrontés est glaçante. D’un côté, une conception mortifère de l’art resurgit par la voix des tenants du populisme et de l’autoritarisme. De l’autre, la culture est attaquée frontalement par les défenseurs d’une prétendue rationalité économique empreinte de néolibéralisme. Nous pensons qu'il faut sans attendre reprendre la main sur le terrain politique et affirmer sur tous les fronts que l’art, le cinéma, doit être libre dans ses conditions de production et ne sera jamais réductible à un produit de consommation.
Dire enfin que ces combats nous engagent aussi à repenser nos propres pratiques, à ne pas fermer les yeux sur les abus de pouvoir ayant cours dans notre milieu et sur nos plateaux. Nous, cinéastes, ne pouvons nous tenir à l’écart de cette salutaire remise en question.
Nous sommes particulièrement fiers de remettre aujourd’hui le Carrosse d’Or à un cinéaste dont l’œuvre et le trajet incarnent ces luttes et cette résistance, dans un contexte autrement plus menaçant que le nôtre. Un défricheur qui s’est poétiquement érigé contre toutes les formes de pouvoir, qu’elles soient patriarcales, étatiques, économiques ou racistes. Son exceptionnelle longévité, contre vents et marées, avec et sans moyens financiers, nous donne de la force. Son œuvre audacieuse contribue au chant du monde dans son partage de la cosmogonie, des arts et de la civilisation propres au Mali pré-colonial.
Seuls deux cinéastes d’Afrique ont reçu le Carrosse d’Or, c’est dire combien ce cinéma a été jusqu’ici sous exposé, combien il manque à la cinéphilie mondiale. Aussi nous remercions infiniment Souleymane Cissé d’avoir accepté de recevoir cet hommage.
La Société des réalisatrices et réalisateurs de films
Contact presse
Rosalie Brun, Déléguée générale - rbrun@la-srf.fr
- Carrosse d’Or
Communiqué
17 mai 2023
Les organisations du ROC condamnent la décision du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes de diminuer de plus de 50 % la subvention de la région au Festival du court métrage de Clermont-Ferrand.
Une décision aussi brutale met fortement en danger la manifestation et les équipes de Sauve Qui Peut le Court Métrage qui œuvrent brillamment chaque année pour sa tenue malgré les contraintes budgétaires grandissantes.
Le Festival, comme une partie des structures et associations touchées par les récentes coupes budgétaires de la région, assure une véritable mission de service public, permettant à plus de 160 000 spectateurs chaque année, mais aussi à des personnes éloignées de la culture et à de nombreux scolaires, de voir des œuvres, de s’ouvrir à l’art et à ses métiers, d’éveiller leur curiosité et leur sens critique.
Nous ne pouvons laisser passer une telle décision politique, dont les conséquences à terme seront désastreuses, invisibilisant par là même le travail de valorisation de la culture dans les territoires.
Depuis sa première édition en 1982, le Festival est devenu l’un, si ce n’est le plus grand, des rendez-vous internationaux du court métrage. Chaque année, des spectateurs et professionnels du monde entier viennent y découvrir des œuvres, rencontrer des créateurs, parler de cinéma. Il permet également au tissu économique de se maintenir, avec la vente, l’achat et le préachat de nombreux courts métrages, favorisant leur circulation à l’international et l’ouverture de nos frontières à la collaboration.
Cette décision est un signal désastreux pour tout le secteur. Le Festival a permis de révéler les plus grands cinéastes, auteur.trice.s, comédien.ne.s et technicien.ne.s français.e.s d’aujourd’hui : l’attaquer, c’est fragiliser l’émergence, la transmission et tout un écosystème.
Le ROC alerte les pouvoirs publics de la situation précaire dans laquelle se trouvent les festivals en Auvergne-Rhône-Alpes et du risque de contagion sur les structures d’accompagnement, de diffusion et sur les fonds de soutien de la région.
Le ROC témoigne tout son soutien au Festival de Clermont-Ferrand et à toutes les manifestations qui font vivre le cinéma dans les différents territoires, et appelle à ce que cette décision soit reconsidérée.
Contacts Presse
SRF – Chloé Folens – 01 44 89 99 70
SPI – Céline Hautier – 01 44 70 70 44
Communiqué
16 mai 2023
La SRF a appris avec consternation et inquiétude la décision du Conseil Régional d’Auvergne-Rhône-Alpes de réduire de 110 000€ la subvention allouée au Festival International du Court-Métrage de Clermont-Ferrand.
En amputant de plus de moitié son soutien au deuxième plus grand festival de cinéma en France, après le Festival de Cannes (160 000 entrées pour la 45ème édition cette année), le conseil régional présidé par Laurent Wauquiez menace l’existence même de la manifestation. Il porte ainsi atteinte à la vitalité et au rayonnement de Clermont-Ferrand, de la région et de la France dans le monde. Car le Festival de Clermont-Ferrand est non seulement un évènement populaire et largement reconnu à l’international, mais aussi un des plus grands marchés du film court qui attire chaque année des professionnels de dizaines de pays.
Fragiliser le Festival de Clermont-Ferrand, c’est porter violemment atteinte à tout l’écosystème du court-métrage et à l’émergence du cinéma de demain. Rappelons que le festival a permis de découvrir et d’accompagner à leurs débuts des centaines de cinéastes. Citons notamment François Ozon, Jane Campion, Cédric Klapisch, Jean-Pierre Jeunet, Éric Tolédano et Olivier Nakache, Lola Quivoron, Éric Rochant, Léa Mysius, Bruno Podalydès, Blandine Lenoir ou Denis Villeneuve.
Le festival est également un acteur majeur de l’économie régionale. S’attaquer au festival, c’est par conséquent s’attaquer à des dizaines de restaurateurs, d’hôteliers, de prestataires locaux et de petites entreprises qui dépendent de la bonne santé de l’événement.
Mais la politique de fragilisation et d’intimidation menée par le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, une des plus riches de France, ne se limite pas hélas au Festival de Clermont-Ferrand. Toute une nouvelle vague de baisses ou de suppressions d’aides culturelles vient d'être décidée, fragilisant de manière abrupte et sans concertation de nombreuses institutions culturelles et associations se trouvant sur l’ensemble du territoire régional, que ce soit dans des grandes villes où dans d'autres de taille plus modeste et de la « ruralité ». Ainsi, le Théâtre Nouvelle Génération, Centre Dramatique National de Lyon, a vu sa subvention purement et simplement supprimée afin de punir son directeur qui avait osé dénoncer, en qualité d’élu syndical, le climat de terreur que Laurent Wauquiez et sa majorité font régner dans la région.
Comment les associations locales et les établissements touchés pourront-ils continuer à mener à bien leur essentielle mission de service public en milieu scolaire, social ou hospitalier ? Quelle idéologie peut justifier une gouvernance menée à ce point au détriment de l’intérêt général et de la démocratie ? Assimiler l’action de ces organismes à une forme d’élitisme déconnectée d’une « vérité populaire » comme l’a fait la vice-présidente de la région, relève purement et simplement d’une totale déconnection avec la réalité de ce qui se joue chaque jour sur le territoire.
Au moment où des responsables politiques tentent dans plusieurs régions de contraindre, de museler ou d’asservir les forces vives de la culture, la SRF se tient et se tiendra aux côtés des auteurs, ainsi que de tous celles et ceux qui défendent au quotidien, dans chaque région de France, l’accès du plus grand nombre à la culture et à la création. Lorsque des intérêts politiciens court-termistes priment sur les valeurs d’une société libre et plurielle, et que des dérives obscurantistes tiennent lieu de convictions politiques, la plus grande vigilance s’impose.
Contact presse
Chloé Folens, Déléguée générale adjointe - cfolens@la-sfr.fr / 01 44 89 99 70
À l'initiative de Hind Meddeb et Valérie Osouf, des cinéastes de la SRF et de la CGT-Spectacle, en réseau avec d'autres institutions culturelles, les acteurs du monde de l'art se mobilisent en soutien au peuple et aux artistes soudanais, pris en étau dans le conflit qui déchire le pays depuis le 15 avril.
À l'initiative de Hind Meddeb et Valérie Osouf, des cinéastes de la SRF et de la CGT-Spectacle, en réseau avec d'autres institutions culturelles, les acteurs du monde de l'art se mobilisent en soutien au peuple et aux artistes soudanais, pris en étau dans le conflit qui déchire le pays depuis le 15 avril.
Publiée le 15 mai 2023 dans Le Monde
À la Présidence de la République,
Au Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères,
Au Ministère de l'Intérieur,
Le samedi 15 avril dernier, le Soudan est entré dans une guerre qui piège la population civile, prise en étau entre deux factions rivales de l’armée qui se disputent le contrôle du pays. En quelques années, une milice paramilitaire - les Janjawids, désormais rebaptisée FSR (Forces de Soutien Rapide) - qui jusque-là secondait l’armée régulière dans sa répression de toute contestation politique, est devenue plus riche et plus puissante que l’État, se retournant contre ceux-là mêmes qui l’avaient créée.
Contrairement à la version diffusée par certains médias internationaux, il n’y a pas de guerre civile au Soudan. Un conflit armé oppose deux généraux sanguinaires, Burhan et Hemitti, autrefois alliés de circonstance et désormais frères ennemis. Deux hommes au lourd passé de génocidaires, tous deux reconnus coupables dans les années 2000 de crimes de guerre et de crime contre l’humanité au Darfour, dans la région du Nil bleu et au Kordofan.
Deux hommes qui se soucient fort peu du sort de la population civile et qui n’agissent qu’au nom de leurs intérêts propres, privant depuis des années le Soudan de ses richesses minières et agricoles. Deux hommes prêts à tout pour asseoir leur pouvoir : bombardement des centres villes, destruction des hôpitaux et des infrastructures locales, enlèvements, viols, saccages des habitations, pillages, tirs à l’arme lourde dans les rues, non-respect des accords de cessez-le feu, profitant des trêves annoncées pour avancer leurs positions et faire toujours plus de victimes parmi les civils.
Partout au Soudan, la mort rôde. Et elle menace particulièrement les artistes et les intellectuels qui ont été en première ligne du soulèvement populaire de 2019 et des années de lutte qui ont suivi. Depuis quatre ans, les Soudanais se sont organisés en comités de résistance à travers tout le pays. Ils n’ont jamais cessé de pratiquer la désobéissance civile et la grève générale pour exprimer leur refus de se laisser gouverner par des militaires ou des religieux. Ils n’ont jamais cessé, malgré le coup d'État militaire d’octobre 2021, de manifester et de peindre les murs de leurs slogans au péril de leur vie, résistant pacifiquement pour faire advenir leurs rêves de liberté et de démocratie. Nombre d’entre eux ont perdu la vie sous les balles des militaires, juste parce qu’ils avaient osé marcher vers le quartier général de l’armée et le Palais présidentiel pour réclamer leurs droits les plus fondamentaux.
Car les Soudanais rêvent d’une « Madania », un État démocratique et libre - « Madani » en arabe signifie « civil », et la « Madania » veut littéralement dire « État civil », soit un État qui se serait définitivement affranchi du joug militaire et religieux qui sclérose le Soudan depuis plus de trois décennies.
Les artistes soudanais ont été en première ligne de ce mouvement pour la liberté. Depuis quatre ans, ils accompagnent la révolution avec leurs films, leurs photographies, leurs peintures, leurs chants et leur poésie, inspirant aux manifestants les slogans de la résistance.
Nombre d’entre eux ont collaboré avec de prestigieuses institutions françaises. Ils sont montés sur scène, leur travail a été exposé, leurs films sont sortis au cinéma en France.
Souvent coproduits par la France, les derniers films soudanais ont été sélectionnés dans les plus grands festivals internationaux.
En 2021, 6 photographes soudanais participaient aux Rencontres d’Arles dans le cadre de la Saison Africa 2020 avec l’exposition « Thawra! » qui retraçait l’aventure de la révolution soudanaise de 2019. Invités à participer à une table ronde sur la citoyenneté, leur intervention marqua le public du festival. A cette occasion, Eythar Gubara remporta le 5ème « Prix de la Photo Madame Figaro ». Saad Eltinay est aussi l’un des jeunes et talentueux photographes qui ont été exposés à Arles. Quelques jours à peine après le
déclenchement de la guerre, il a été enlevé chez lui à Khartoum par les miliciens FSR. Pendant trois longues semaines, sa famille vivait dans l’incertitude et l’angoisse. Suite à d’âpres négociations, il a finalement été libéré ce dimanche.
Le 14 juin 2021, des musiciens soudanais montaient sur la scène du Trianon à Paris dans le cadre du festival Arabofolies porté par l’Institut du Monde Arabe. Depuis 2019, nombre de poètes soudanais ont été invités à dire leurs textes à l’occasion de la Nuit de la Poésie, à l’Institut du Monde Arabe.
Au Festival de Cannes qui s’ouvre mardi prochain, un long-métrage soudanais coproduit par la France est en sélection officielle dans la catégorie Un certain regard : Goodbye Julia, de Mohamed Kordofani, signant le renouveau de la cinématographie d’un pays qui a condamné le 7ème art à l’arrêt durant les 30 ans de dictature d’Omar el-Béchir.
Nous, acteurs du monde de la culture, refusons d’abandonner nos collègues et collaborateurs cinéastes, actrices et acteurs, techniciennes et techniciens, dramaturges, poètes, musiciennes et musiciens, plasticiennes et plasticiens, stylistes, photographes.
Si nous félicitons la France pour la gestion de son opération d'évacuation, qui a permis d’exfiltrer des personnes de 30 nationalités différentes, il nous semble que celle-ci devrait poursuivre ses efforts de soutien aux populations civiles par l'aide humanitaire, l'intervention diplomatique, et ne pas perdre de vue que toute demande d'asile d'une Soudanaise ou d'un Soudanais est légitime dans le contexte actuel du pays.
Des centaines de milliers de Soudanais ont pris la route pour échapper à l’enfer et se retrouvent aujourd’hui bloquées aux frontières des pays voisins, à la merci des passeurs et autres fonctionnaires corrompus. Les tarifs des bus pour sortir du pays ont été multipliés par quinze au cours des derniers jours. Toute la population est prise en otage.
L'actuelle Ministre de la Culture, Madame Rima Abdul Malak a déjà soutenu l’accueil d’un certain nombre d’artistes qui fuyaient des pays où leur vie était en danger comme l’Afghanistan, le Liban, l’Ukraine ou la Russie. Elle a tout de suite répondu favorablement à notre requête.
Nous demandons donc solennellement au Quai d’Orsay et au Ministère de l’Intérieur de permettre aux artistes dont nous avons fourni les documents administratifs et les coordonnées ainsi que ceux de leurs familles, de déposer une demande d’asile en France.
Pour ce faire, un visa doit pouvoir leur être accordé, quel que soit le pays depuis lequel, elles et ils viendraient déposer leur demande.
Enfin, nous prenons l’initiative, à l’occasion des la publication de cette tribune, de lancer une collecte de fonds qui nous permettra d’aider financièrement chaque personne avec qui nous sommes en contact. Vous pouvez faire un don en cliquant sur ce lien : https://vu.fr/SILy
DÉJÀ SIGNATAIRES
Acolas Bénédicte, Cinéaste | Agnel Juliette, Photographe | Al bayaty Leila, Cinéaste, compositrice | al Malik Abd, Auteur, rappeur, cinéaste | Al Zahre Nisrine, Universitaire | Al-Suwaidan Maysoon, Écrivain | Albert Fleur, Réalisatrice | Allen Penny, Cinéaste | Ameline Maud, Scénariste | Amsallem Franck, Musicien | Arasse Luc, Artiste | Arbid Danielle, Cinéaste | Arndt Lotte, Chercheuse | Arnold Sarah, Cinéaste | Atlan Marine, Réalisatrice, Directrice de la photographie | Aubry Gwenaëlle, Écrivaine, philosophe, directrice de recherche au CNRS | Audier Sophie, Documentariste | Auffret Florence, Responsable pédagogique cinéma | Aupol Éric, Photographe | Babari Louisa, Artiste | Bailly Anne-Sophie, Scénariste, réalisatrice, comédienne | Baldner Jean-Marie, Retraité | Balestas Kazazian Barbara, Réalisatrice | Barbagli Karine, Première adjointe Paris Centre | Bardon Patricia , Cinéaste | Barlet Olivier, Directeur des publications Africultures | Barraud Antoine, Cinéaste | Barraux Emmanuel, Production | Barry Michael, Écrivain, professeur à l'Université de Princeton | Bary Nicolas, Réalisateur | Baumont Gilles, Photographe | Beaune François, Écrivain | Bebey Kidi, Autrice | Belaskri Yahia, Romancier et essayiste | Belmondo Stéphane, Musicien | Bernadac Marie Laure, Conservatrice générale du Patrimone | Bertina Arno, Écrivain | Bété Marlise, Cinéaste | Bidegain Thomas, Réalisateur scénariste | Bizern Catherine, Directrice artistique du CECI moulin d'Andé | Blondes Jeffrey, Artiste | Bonhomme Rémi, Directeur de Festival | Bonnier Guillaume, Rélisateur | Borghino Christian, Programmateur festival | Bouhayati Mustapha, CEO | Bouisset Guillaume, Artiste plasticien | Bouvier Laurent, Producteur | Bouyer Carmen, Artiste | Bramerie Thomas, Musicien | Brignon Arno, Photographe | Briot Laurence, Programmatrice | Brochoire Florence, Photographe | Broué Isabelle, Cinéaste | Buch Mikael, Cinéaste | Cabrera Dominique, Cinéaste | Cardin Aurélie, Déléguée générale | Cardona Vincent Maël, 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Lacabe Jean-Marc, Commissaire d'expositions | Lacoste Thomas, Réalisateur | Laplaine Zeka, Réalisateur | Larie Arthur, Photo journaliste | Laurens Camille, Écrivaine | Laurent Olivier, Intermittent | Lazar Benjamin, Metteur en scène | Le Bras Romain, Technicien Son | Lecat Julien, Réalisateur | Leclair Bertrand, Écrivain | Legnini Eric, Musicien | Lemal Néhémie, Réalisatrice | Lemarié Mathieu, Artiste | Lemoine Philippe, Entrepreneur et essayiste | Lesaffre Anthony, Producteur | Lescure Pierre, Journaliste et ancien président du Festival de Cannes | Lestienne Quentin, Réalisateur | Levil Guillaume, Scénariste et réalisateur | Lewkowicz Katia, Réalisatrice | Liégeois Anne-Laure, Metteuse en scène | Lippi Hugo, Artiste musicien | Lojkine Boris, Cinéaste | Loreaux Émile, Photographe | Lorelle Olivier, Scénariste, réalisateur | Luste Boulbina Seloua, Philosophe | M’sa Sakina, Créatrice de mode | Maillard Juliette, Première assistante réalisation | Maillard Lucie, Bibliothécaire | Malaquais Elisabeth, Traductrice | Marchak Nathalie, Cinéaste | Marmiesse Anna, Journaliste, réalisatrice | Maroger Diane, Productrice | Maroger Daphné, Céramiste | Marques Manuela, Artiste | Marrakchi Laila, Cinéaste | Martin Jean-Hubert, Conservateur, écrivain, historien de l’art, directeur d’institution et commissaire d’exposition | Marzin Anthony, Réalisateur | Massa Bastien, Journaliste | Massadian Valerie, Cinéaste | Mauvezin Olivier, Chef opérateur du son | Mazet Rémi, Chef operateur de prise de vues | Mazuy Patricia, Réalisatrice | Meddeb Hind, Cinéaste | Meissonnier Martin, Réalisateur | Mercadier Corinne, Artiste | Mercier Clémentine, Journaliste | Metzner Manfred, Éditeur, Das Wunderhorn, Heidelberg | Meyer Gregori Juliane, Actrice, auteur | Michel Perrine, Réalisatrice | Mihaileanu Radu, Cinéaste | Miletić Viktor, Réalisateur | Mingasson Nicolas, Écrivain | Mondzain Marie José, Philosophe | Morton Greta, Programmatrice | Motte Maxime, Auteur-Réalisateur | Naim Yael, Musicienne | Nelep Dana, Étudiante | Ohayon Annie, Productrice | Orléan Matthieu, Collaborateur artistique / Cinémathèque française | Ormières Alice, Productrice | Osouf Valérie, Réalisatrice | Palix-Couturier Eve, Musicienne | Pannetier Benoît, Réalisateur | Paris Joseph Cinéaste | Patient Brigitte Journaliste | Pepin Aude Réalisatrice | Perez Pascal Artiste Musicien | Petit-Jouvet Laurence, Cinéaste | Philippe Nora, Réalisatrice et responsable de formation | Pimenta Pedro, Producteur | Pioutaz Sylvain, Cinéaste | Preiss Joana, Actrice et cinéaste | Privat Grégory, Musicien | Provost Martin, Cinéaste | Prowler David, Historien de l'art, écrivain | Quadruppani Serge, Ecrivain, traducteur | Quivoron Lola, Cinéaste | Rached Roshdi, Mathématicien, philosophe et historien des sciences | Rambert Preiss Lou, Cinéaste | Ravassard Alban, Cinéaste | Rejl Julien, Délégué général festival de cinéma | Ricci Daniela, Enseignante | Richardeau Xavier, Musicien | Rifai Nour, Chef d’entreprise | Robic François, Cinéaste | Robin Mathieu, Scénariste, réalisateur | Rodrigues João Pedro, Cinéaste | Rolin Jean, Écrivain | Ropert Axelle, Cinéaste | Rosier David, Producteur | Rossi Gabriele, Acteur | Roüan Brigitte, Actrice et réalisatrice | Roux Jean Michel, Réalisateur et scénariste | Ruef Martin, Poète et philosophe, directeur de la revue Po&sie, professeur de littérature à l'université de Genève | Sabir Amine, Réalisateur, comédien | Saïd Latifa, Réalisatrice | Salvador Thomas, Cinéaste | Salvadori Pierre, Cinéaste | Samarasinghe Srinath Christopher, Auteur-Réalisateur | Sambin Véronique Hermann, Auteure Compositrice Interprète | Samoyault Tiphaine, Directrice d'études à l’EHESS, écrivain | Samson Amélie, Coordinatice générale du festival Circulation(s), Collectif Fetart | Sapiro Gisèle, Sociologue | Sautière Jane, Ecrivaine | Sauvage Camille, Auteur, dessinatrice | Schupak Jonathan, Cinéaste | Schwartz-Bart Jacques, Musicien | Sé Louis, Réalisateur | Semeria Clémentine, Chargée de projets et iconographe pour Tendance Floue | Serraille Leonor, Réalisatrice | Serreau Coline, Cinéaste | Serrut Louis Albert, Auteur réalisateur | Shahid Leila Diplomate | Shahidi Syrus Acteur | Siddig Sadam Cinéaste et journaliste | Simon Lucie Avocate | Simon Claire, Cinéaste | Simon Morgan, Cinéaste | Simonet Vincent, Chanteur, directeur artistique | Sissako Abderrahmane, Cinéaste | Sivan Eyal, Cinéaste | Smihi Latifa | Smihi Saïd, Cinéaste | Souriau Anne, Cheffe-monteuse | Stalens Marion, Réalisatrice | Sticht Pamela, Historienne de l’art | Stora Benjamin, Historien | Sy Alassane, Cineaste | Tassel Coco, Réalisatrice | Thackway Melissa, Enseignante universitaire | Thery Mathias, Cinéaste | Thill Hans, Poète, traducteur, directeur artistique de la Künstlerhaus | Edenkoben Toint Hubert, Réalisateur, producteur | Tolan John, Historien | Treilhou Marie-Claude, Cinéaste | Truchaud Marion, Réalisatrice | Valente Sarah, Artiste et fondatrice de la Greenline foundation | Van Lunen Clémence, Sculptrice | Varela Dune, Artiste plasticienne | Vergne Jean-Charles,, Critique d’art et commissaire d’expositions | Verlet Bottéro Stéphane, Artiste | Vernhes-Lermusiaux Aurélien, Réalisateur | Veyrun Émilie, Agent Image | Viallet Jean-Robert, Auteur, réalisateur | Vignal Vanin,a Cinéaste | Vollaire Christiane, Philosophe | Voltz Agnès, Commissaire d'expositions | Von Walter Hierso Ariana, Présidente d'AVWH | Walgenwitz Denis, Cinéaste | Weber Anita, Inspectrice des affaires culturelles | Weber Eléonore, Cinéaste | Wiesner Christoph, Directeur des Rencontres d'Arles | Willaume Alain, Photographe / Tendance Floue | Wittock Zoé, Cinéaste | Zénon Sophie, Artiste photographe | Ziolkowski Marina, Réalisatrice
Communiqué
17 avril 2023
Suite à l’enquête publiée la semaine dernière par Mediapart au sujet de M. Depardieu, la SRF tient à saluer le courage des techniciennes et comédiennes qui ont témoigné.
Nous encourageons toutes les victimes à continuer de s’exprimer et à faire entendre leur parole. Nous devons toutes et tous nous mobiliser pour que les violences sexuelles et les comportements abusifs de toutes sortes n’aient plus cours dans notre profession.
Nous portons toutes et tous, cinéastes, producteurs, techniciens, la responsabilité de ce qui se passe sur nos plateaux et devons redoubler de vigilance.
Contact presse
Rosalie Brun, Déléguée générale - rbrun@la-srf.fr - 01 44 89 62 58
ÉCOLE DE LA SRF
Cinéma d'auteur et jeune public
Sensibiliser le jeune public à la mise en scène : tout le monde s’accorde sur la nécessité et l’actualité de cette question. Pourtant, les films d’auteur en prise de vue réelle accessibles au jeune public sont aujourd’hui relativement rares. Certains cinéastes contemporains sont néanmoins animés par la volonté de créer pour des spectateurs sans distinction d’âge et sans adapter leur travail de création à un public précis. Leurs œuvres ont su montrer toute la puissance du cinéma, valoriser l’universalité d’une écriture, faire partager des émotions, donner du sens à la mise en scène, ou éveiller des consciences… En partenariat avec l'Archipel des lucioles (ex Passeurs d'images), la SRF a souhaité donner la parole à Axelle Ropert, Pierre Salvadori et son scénariste Benoît Graffin, mais aussi à l'auteur Emmanuel Villin dont la diversité du travail d'écriture résonne avec nos interrogations. Ils nous parleront de leurs expériences, notamment autour des films Petite Solange et La Petite Bande, et témoigneront des spécificités d’un travail de création qui laisse la porte ouverte au jeune public.
Discussion avec les cinéastes Pierre Salvadori et Axelle Ropert,
le scénariste Benoît Graffin et l'auteur Emmanuel Villin
Modérée par Rosalie Brun (déléguée générale de la SRF) et Delphine Lizot (coordinatrice nationale de l'Archipel des lucioles)
- Ecole
ÉCOLE DE LA SRF
Cinéma d'auteur et jeune public
Sensibiliser le jeune public à la mise en scène : tout le monde s’accorde sur la nécessité et l’actualité de cette question. Pourtant, les films d’auteur en prise de vue réelle accessibles au jeune public sont aujourd’hui relativement rares. Certains cinéastes contemporains sont néanmoins animés par la volonté de créer pour des spectateurs sans distinction d’âge et sans adapter leur travail de création à un public précis. Leurs œuvres ont su montrer toute la puissance du cinéma, valoriser l’universalité d’une écriture, faire partager des émotions, donner du sens à la mise en scène, ou éveiller des consciences… En partenariat avec l'Archipel des lucioles (ex Passeurs d'images), la SRF a souhaité donner la parole à Axelle Ropert, Pierre Salvadori et son scénariste Benoît Graffin, mais aussi à l'auteur Emmanuel Villin dont la diversité du travail d'écriture résonne avec nos interrogations. Ils nous parleront de leurs expériences, notamment autour des films Petite Solange et La Petite Bande, et témoigneront des spécificités d’un travail de création qui laisse la porte ouverte au jeune public.
Discussion avec les cinéastes Pierre Salvadori et Axelle Ropert,
le scénariste Benoît Graffin et l'auteur Emmanuel Villin
Modérée par Rosalie Brun (déléguée générale de la SRF) et Delphine Lizot (coordinatrice nationale de l'Archipel des lucioles)
- Ecole
Communiqué
28 février 2023
La cinéaste Safi Faye s’est éteinte mercredi 22 février à Paris, à l’âge de 80 ans.
Pionnière des cinémas d’Afrique, première femme cinéaste au sud du Sahara, Safi Faye a dédié sa vie à la création de contre-récits, mettant en lumière des personnages minorés qui résistent au poids de l’histoire coloniale, de la corruption politique, de l'urbanisation et du patriarcat.
Étudiante en ethnologie à l’EHESS puis à l’école Louis Lumière, Safi Faye avait abandonné son poste d'enseignante pour se consacrer au cinéma, à la suite du Festival mondial des arts nègres de 1966 à Dakar, où elle rencontra Jean Rouch qui lui confia un rôle dans Petit à Petit.
Mossane, l'un de ses derniers films de fiction, au cours duquel le personnage féminin éprouve la jouissance face caméra, fit polémique au Sénégal à sa sortie en salles. Le film, féministe, subversif et courageux, a été sélectionné dans la section "Un certain regard" de l'édition 1996 du Festival de Cannes. En 2010, la 32e édition du festival de Films de Femmes de Créteil lui rend hommage.
Safi Faye sera inhumée à Fadial, son village natal, auquel elle a consacré un très beau long-métrage éponyme en 1979.
La cinéaste a inspiré de nombreuses femmes à passer derrière la caméra. Nous lui devons beaucoup. Qu'elle repose en paix.
La Société des réalisatrices et réalisateurs de films
Contact presse
Chloé Folens, Déléguée générale adjointe - cfolens@la-srf.fr - 01 44 89 99 70
Communiqué
8 février 2023
Les cinéastes de L'ARP et de la SRF, tous membres de la SACD, s’élèvent contre les propos choquants tenus hier par le Directeur général de la SACD, Pascal Rogard. Ces propos lui appartiennent et ne représentent en rien la voix des auteurs.
Nous, cinéastes français, défendons l’intérêt général. C'est dans cette perspective, et uniquement dans cette perspective, que nous avons travaillé à une transposition ambitieuse des Directives Droit d’auteur et SMA, puis négocié et signé l’année dernière des accords transparents et fondamentaux autour de la chronologie des médias, ainsi qu’avec une grande partie des diffuseurs (le Groupe Canal+, OCS, Netflix, et les chaînes hertziennes TF1 et M6).
Nous nous en félicitons, et souhaitons aujourd’hui confirmer notre adhésion pleine et entière à ces textes.
La chronologie des médias garantit - avec un modèle vertueux unique au monde - le financement et l'exploitation continue de nos œuvres. Elle sanctuarise leur première diffusion en salles de cinéma. Elle intègre les nouveaux usages, en ouvrant aux plateformes SVOD des fenêtres identiques à celles de la télévision payante. Elle réserve un avantage concurrentiel aux diffuseurs les plus vertueux, en fonction de leurs investissements, notamment en termes de diversité.
Commander - avec notre argent - une étude sur la chronologie des médias, et jeter publiquement le doute sur son bien-fondé, c'est fragiliser intentionnellement la filière et nos œuvres.
En essayant de justifier ses assauts répétés contre la chronologie des médias par la seule défense des auteurs qui devraient « attendre entre 18 et 20 mois pour percevoir leurs droits », Pascal Rogard induit en erreur les auteurs qu’il est censé représenter et oublie l’essentiel.
Les auteurs dont les films sont préachetés par une plateforme verront en réalité leurs films diffusés entre 15 et 17 mois, et surtout, entre la sortie salles et cette diffusion, ils percevront bien leurs droits pour la diffusion en continu de leurs films en vidéo à la demande (assurée par la chronologie des médias).
À charge pour la SACD, dans ce contexte, d’assurer une juste rémunération des droits d'auteur pour les diffusions en vidéo à la demande, droits qui sont toujours très faibles aujourd'hui. C’est un dossier urgent et important pour les auteurs, que nous appelons de nos vœux depuis un certain temps.
Au lieu de s'arrêter sur un prétendu clientélisme, nous invitons la SACD à se pencher à nouveau sur sa mission première, qui n’est ni l’exégèse de textes qu’elle n’a pas signés, ni la défense d’intérêts contraires au cinéma, ni encore l’appropriation exclusive d’accords, notamment ceux avec les producteurs sur les clauses types.
En ces temps de mutations profondes et incertaines pour les auteurs et le cinéma, nous estimons que la SACD doit plutôt s’attacher à protéger les auteurs et à leur assurer une rémunération juste et solidaire. Les chantiers sont nombreux !
Nous invitons ainsi la SACD à réviser en profondeur son barème de répartition, dans un contexte d'essor phénoménal des diffusions non-linéaires des œuvres. Nous l’invitons également à veiller à une répartition équitable entre les auteurs du cinéma et de l’audiovisuel, qui manque de toute évidence aujourd’hui.
Nous l’encourageons aussi à se battre pour l’élargissement de l’assiette de taxation des Fournisseurs d’Accès à Internet en faveur des auteurs, qui est à ce jour calculée uniquement sur le chiffre d’affaires de la diffusion des œuvres via les téléviseurs et ne prend pas du tout en compte celui lié à la diffusion des œuvres via internet. Une évidente aberration dans le contexte actuel.
Que certains s’emploient à démonter un modèle qui ne répondrait pas à leurs intérêts commerciaux, nous pouvons l’entendre, mais le condamnons avec fermeté. Qu’un organisme de gestion collective, qui se définit comme « la maison des auteurs », s’inscrive dans la même dynamique, ne peut que nous inquiéter grandement.
Contacts presse
SRF - Rosalie Brun, Déléguée générale - rbrun@la-srf.fr - 01 44 89 62 58
L'ARP - Lucie Girre, Déléguée générale - lgirre@larp.fr - 01 53 42 40 09
- Liberté de création
Communiqué
2 février 2023
"Jusqu'à ce que mon corps sans vie soit libéré." Jafar Panahi
Le cinéaste iranien Jafar Panahi a entamé hier une grève de la faim, pour protester contre son arrestation et sa détention arbitraires par les autorités oppressives et liberticides d'Iran.
Ce cri pour la Liberté nous oblige collectivement.
Nous, cinéastes, appelons à sa libération immédiate.
Nous appelons nos gouvernements à condamner le plus fermement les crimes terribles du régime iranien contre son peuple, et à protéger la liberté de penser et de créer.
Aux artistes et au peuple iraniens, nous réaffirmons nos solidarité indéfectible.
Les Cinéastes de l'ARP et de la SRF
Contacts presse
SRF - Rosalie Brun, Déléguée générale - rbrun@la-srf.fr - 01 44 89 62 58
L'ARP - Lucie Girre, Déléguée générale - lgirre@larp.fr - 01 53 42 40 09
- Liberté de création
Communiqué
30 janvier 2023
Demain mardi 31 janvier, les cinéastes de la SRF seront dans la rue pour manifester contre la réforme des retraites.
En prenant part à cette mobilisation, nous voulons affirmer la solidarité de toutes les professions contre un projet de loi régressif et injuste, qui fait porter l'effort sur les plus modestes, sur celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, sur les mères.
Nous soutenons qu'il faut, au contraire, renforcer notre modèle social dans le sens d'une plus grande équité, pour garantir à tous et toutes une retraite digne.
Retrouvons-nous demain, à 14h Place d'Italie à Paris, et dans toute la France.
La Société des réalisatrices et réalisateurs de films
Contact presse
Rosalie Brun, Déléguée générale - rbrun@la-srf.fr