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Les auteurs du monde entier relancent la "Déclaration des Cinéastes" à Venise pour protéger le statut des auteurs et le droit moral sur leurs œuvres.
Les auteurs du monde entier relancent la "Déclaration des Cinéastes" à Venise pour protéger le statut des auteurs et le droit moral sur leurs œuvres.
Communiqué
29 août 2023
Les associations d'auteurs italiens et français :
• ANAC (Associazione Nazionale Autori Cinematografici)
• 100autori
• WGI (Writers Guild Italia)
• SRF (Société des réalisatrices et réalisateurs de films)
• ARP (Société civile des Auteurs Réalisateurs Producteurs)
s'unissent, pour la première fois, pour réaffirmer le rôle de l'auteur dans le processus de création et de réalisation de l'œuvre, ainsi que pour se solidariser avec leurs collègues américains qui se battent pour les mêmes principes.
Ensemble, elles organisent la rencontre "Déclaration des cinéastes - Acte II" qui aura lieu le dimanche 3 septembre 2023 à 14h au Lido di Venezia au Pavillon italien - Hôtel Excelsior.
En mai, les cinéastes français ont publié la "Déclaration des cinéastes" demandant le droit à la pleine paternité des œuvres, la redistribution équitable des recettes et la réglementation immédiate de l'IA. Le rendez-vous de Venise vise à poursuivre le débat entamé au Festival de Cannes avec des collègues du monde entier qui, de retour dans leur pays, ont convaincu leurs organisations de signer la Déclaration, de lutter pour l'affirmation des principes qu'elle contient et de soutenir les scénaristes, réalisateurs et acteurs qui font grève aux Etats-Unis pour les mêmes revendications.
"Nous devons empêcher que la créativité et l'expérience de ceux qui font ce travail soient remplacées par des modèles mathématiques et que les quelques acteurs qui contrôlent la production mondiale annulent les droits moraux des auteurs et imposent des conditions économiques inacceptables et insoutenables, une forme de résistance des auteurs qui ne peut être abordée uniquement au niveau national, qui nécessite une perspective internationale et une alliance stratégique avec les « vrais » producteurs indépendants", affirme Francesco Ranieri Martinotti, (président de l'ANAC et modérateur de la rencontre).
"Notre combat ne porte pas uniquement sur la défense du cinéma ou de la culture. C’est un combat sociétal et civilisationnel, un moment crucial de notre histoire. Notre rôle est d’offrir aux citoyens des points de vue libres et très divers sur le monde et non pas des œuvres standardisées, bientôt crées par l’IA, rétrécissant nos capacités de compréhension d’un monde complexe. L’IA comme outil au service de l’Homme oui, l’IA maître de l’Homme, non, et maître à penser, jamais !", déclare Radu Mihaileanu (Vice-président de l’ARP).
"Après des années de croissance euphorique de la production de films et de séries télévisées, principalement sous l'impulsion des streamers, nous traversons une période particulière de déclin. Une crise évidente dans l'industrie audiovisuelle qui, peut-être pour la première fois, entraîne avec elle des questions pertinentes concernant non seulement les actifs économiques pour nous, les auteurs, mais affectant également notre liberté et notre créativité, mises en danger par l'interférence excessive de certaines dynamiques de production. Nous devons repenser le modèle de production et de distribution, améliorer les conditions d'un système qui nous rend heureux et satisfaits, et lutter pour que les auteurs soient au cœur du processus créatif et industriel en Europe également", déclare Giacomo Durzi (100autori et Vice-président de Giornate degli autori).
Intervenants (entre autres) :
- Marine Francen (France)
- Radu Mihăileanu (France)
- Nawja Najjar (Palestine)
- Giacomo Durzi et Giorgio Glaviano (Italie)
Modérateur : Francesco Ranieri Martinotti (Italie)
Marco Bellocchio, Cédric Klapisch et Howard A. Rodman, ancien Président de la Writers Guild of America, interviendront par message vidéo.
Cette rencontre est organisée en partenariat avec Giornate degli autori.
Contacts presse :
SRF – Rosalie Brun : 06 80 53 45 84 / rbrun@la-srf.fr
L'ARP – Claire Vorger : 06 20 10 40 56 / clairevorger@gmail.com
Communiqué
16 août 2023
Nous, cinéastes de la SRF, tenons à exprimer notre profonde préoccupation et notre solidarité envers Saeed Roustaee, qui vient d'être condamné par le régime iranien à 6 mois de prison assortis de 5 ans d'interdiction de tournage pour avoir réalisé le film Leïla et ses frères et l'avoir présenté lors de l'édition 2022 du festival de Cannes. Nous considérons cette décision comme une atteinte à la liberté d'expression artistique et une violation des droits fondamentaux de l'individu.
Le cinéma est un moyen puissant pour interroger la réalité sociale, et Leïla et ses frères, interdit de diffusion en Iran, apporte assurément sa contribution au débat en représentant la précarité de la jeunesse iranienne, la persistance de schémas traditionnels et patriarcaux et le conflit intergénérationnel qui en résulte.
En ces temps où les artistes luttent partout pour préserver leur indépendance et leur créativité, il est primordial que nous défendions les droits de celles et ceux qui apportent des perspectives nouvelles et stimulantes à travers leurs œuvres. La Société des réalisatrices et réalisateurs de films
La Société des réalisatrices et réalisateurs de films
Contact presse :
Chloé Folens, Déléguée générale adjointe - cfolens@la-srf.fr - 07 83 53 42 15
Communiqué
1er août 2023
C’est avec une infinie tristesse que nous avons appris la mort de Sophie Fillières, cinéaste “née” au début des années 90, appartenant à cette génération qui fit la gloire et le renouveau d’un certain cinéma français.
Nous avons eu la joie de la suivre film après film, de Grande Petite à La Belle et la Belle, et d’observer l’éclosion et la maturation d’une “tête de cinéma” à nulle autre pareille. Un peu comme Gertrude Stein, Muriel Spark ou Grace Paley (lectrice de littérature anglo-saxonne, peut-être les aimait-elle), elle avait l’art de créer un humour littéral (Un chat un chat) inséré dans des intrigues aux mille ressorts excentriques, des ressorts de fil de fer aussi tranchants que précis.
Elle avait un art unique de la mise en situation des personnages et des intrigues, où quelque chose du langage était à chaque fois mis à nu, puis repris dans une intrigue plus générale, construite au cordeau, qui lui donnait tout son sens. C’était à la fois incroyablement drôle, diablement intelligent et perspicace, et souvent adouci d’une mélancolie discrète à fleur de peau - celle qui faisait se regarder deux femmes identiques, mais séparées par 30 ans d’âge, dans La Belle et la Belle par exemple.
Son immense sensibilité, sa très grande acuité et son inventivité exceptionnelle vont nous manquer.
Nous pensons à elle et à ses deux enfants, et nous attendons avec impatience son prochain film au titre si rugissant, qui lui ressemble : Ma vie ma gueule.
Les cinéastes de la SRF
Contact presse :
Rosalie Brun, Déléguée générale : 06 80 53 45 84 / rbrun@la-srf.fr
Les Cinéastes de L'ARP et de la SRF témoignent leur entière solidarité aux scénaristes et acteurs américains en grève.
Les Cinéastes de L'ARP et de la SRF témoignent leur entière solidarité aux scénaristes et acteurs américains en grève.
Communiqué
20 juillet 2023
Fait historique : les 11 500 scénaristes et les 160 000 acteurs américains sont en grève.
Les Cinéastes de L’ARP et de la SRF leur témoignent leur entière solidarité. Ce double mouvement social, une première depuis 1960 à Hollywood, est le signe d’un tournant majeur, où les questions du partage de la valeur, de l’intégration des nouveaux modèles et de l’intelligence artificielle sont centrales.
Au cœur de ces revendications, l’avenir de notre secteur. Pour garantir que les auteurs et artistes continuent à émerger et à renouveler la création, nous devons d’une part adapter le partage de la valeur aux nouveaux modèles de diffusion, afin que la transition vers le délinéaire ne conduise pas à une fragilisation des créateurs. Il faut d’autre part encadrer l’intelligence artificielle. Celle-ci ne peut présenter d’opportunités pour notre secteur qu’à condition de préserver la place centrale des auteurs et des artistes.
Ce combat qui façonne l’industrie de demain traverse les frontières. Il est aussi le nôtre. Nous poursuivrons notre action pour un secteur juste, où la diversité de la création peut s’épanouir.
Les Cinéastes de L’ARP et de la SRF
Contacts presse :
SRF – Rosalie Brun : 01 44 89 62 58 / rbrun@la-srf.fr
ARP – Claire Vorger : 06 20 10 40 56 / clairevorger@gmail.com
Communiqué
23 juin 2023
Le BLOC (Bureau de Liaison des Organisations du Cinéma) se félicite du rapport : “Le cinéma contre-attaque : entre résilience et exception culturelle, un art majeur qui a de l’avenir” porté par les sénatrices Céline Boulay-Espéronnier et Sonia de La Provôté, les sénateurs Laurent Lafon et Jérémy Bacchi au sein de la commission culture.
Cette mission d’information souligne l’importance du cinéma français dans l’écosystème culturel mondial avec un “succès populaire jamais démenti” au niveau national et un “réel succès critique” au niveau international.
Optimiste dans son bilan, la mission d’information s’attache à dégager les cinq “piliers” qui font la force de notre industrie : l’autonomie et les soutiens du CNC, les financements orientés des chaînes et des plateformes, la chronologie des médias, la diversité de l’offre et l’écosystème de formation et de savoir-faire.
Elle insiste sur la nécessité d’établir des engagements de programmation et de diffusion afin de préserver la diversité du cinéma, tout en maintenant son dynamisme.
Le BLOC apporte tout son soutien aux propositions établies par la mission d’information relatives à la diffusion des films en salles. En effet, le BLOC promeut depuis de nombreuses années, et avec conviction, le renforcement des engagements de programmation et de diffusion et l’évolution du classement Art et Essai afin d’inciter à des pratiques d’exploitation plus vertueuses.
Le succès d’une industrie florissante et ambitieuse ne doit pas occulter les difficultés rencontrées tant par les “films du milieu” que par le cinéma de l’émergence et de la diversité, et la nécessité de mieux associer les auteurs, les comédiens, les producteurs et les distributeurs au succès des œuvres.
Conscient de cette interdépendance des acteurs de la filière, le BLOC sera extrêmement vigilant quant aux propositions qui, en privilégiant les productions les mieux financées et les mieux distribuées, remettraient en cause l'économie de la distribution indépendante, son engagement en faveur de la diversité culturelle, et à travers elle celui de tout le secteur.
Le BLOC se réjouit de la reconnaissance du bon fonctionnement de notre écosystème par les pouvoirs publics et de la confiance accordée aux représentants de la filière. Le BLOC appelle à ce que les politiques publiques culturelles à venir s’appuient sur les constats dressés par le présent rapport.
Contacts presse :
SRF – Rosalie Brun : 01 44 89 62 58 / rbrun@la-srf.fr
UPC – Valérie Lépine-Karnik : 01 53 89 01 30 / valerie.lepine@producteurscinema.fr
ÉCOLE DE LA SRF
Chanter, danser, filmer
Genre emblématique de l'âge d'or hollywoodien, la comédie musicale reste un rêve pour nombre de cinéastes. Mais un rêve qui demande une attention particulière tant ces films nécessitent des exigences adaptées d'un point de vue créatif, financier ou logistique.
Qu'est-ce qui pousse un cinéaste à vouloir raconter une histoire en musique et en danse ? Quels sont les enjeux spécifiques à la comédie musicale ? Quel rapport particulier cela crée-t-il entre le cinéaste et ses différents collaborateurs (compositeurs, ingénieurs du son, comédiens, etc.) ? Quelle place pour ces derniers dans le processus créatif, dans ce genre où l’écriture de la musique précède le tournage ?
Discussion avec Barbara Carlotti, Maxence Dussère, Nicolas Engel, Benjamin Esdraffo et Dyana Gaye.
Modérée par Anna Marmiesse (cinéaste de la SRF).
- Ecole
ÉCOLE DE LA SRF
Chanter, danser, filmer
Genre emblématique de l'âge d'or hollywoodien, la comédie musicale reste un rêve pour nombre de cinéastes. Mais un rêve qui demande une attention particulière tant ces films nécessitent des exigences adaptées d'un point de vue créatif, financier ou logistique.
Qu'est-ce qui pousse un cinéaste à vouloir raconter une histoire en musique et en danse ? Quels sont les enjeux spécifiques à la comédie musicale ? Quel rapport particulier cela crée-t-il entre le cinéaste et ses différents collaborateurs (compositeurs, ingénieurs du son, comédiens, etc.) ? Quelle place pour ces derniers dans le processus créatif, dans ce genre où l’écriture de la musique précède le tournage ?
Discussion avec Barbara Carlotti, Maxence Dussère, Nicolas Engel, Benjamin Esdraffo et Dyana Gaye.
Modérée par Anna Marmiesse (cinéaste de la SRF).
- Ecole
Communiqué
16 juin 2023
Au lendemain de l’adoption par le Sénat de la proposition de loi de Laurent Lafon, et de la parution du rapport de la mission d’information de Jean-Jacques Gaultier et Quentin Bataillon, l’enjeu de notre souveraineté audiovisuelle est au cœur des débats, tant au Sénat qu’à l’Assemblée nationale.
Ce sujet nous paraît d’autant plus crucial dans un contexte politique mondial marqué par le protectionnisme affiché des États-Unis, la crise des démocraties, la montée des extrêmes et la désinformation.
Notre souveraineté passe par un audiovisuel public fort et indépendant, avec des ressources financières pérennes et dynamiques. À ce titre, nous, organisations professionnelles du cinéma réunies en BLIC, BLOC et ARP, nous félicitons que les parlementaires aient réaffirmé leur opposition à tout projet de budgétisation. Nous soutenons pleinement l’adoption urgente de la proposition de loi organique pérennisant le financement de l’audiovisuel public par une fraction de la TVA. Nous saluons également l’idée d’un allongement de la durée des conventions pluriannuelles des différentes entités, signe d’une volonté de donner de la visibilité au service public.
Néanmoins, d’autres mesures proposées, visant le même objectif de souveraineté, nous paraissent plus contestables. La compensation de la suppression des annonces commerciales sur le service public par une taxe qui a vocation à disparaître fragiliserait l’audiovisuel public. La modification de la définition de la production audiovisuelle indépendante, ainsi que l’autorisation d’une troisième coupure publicitaire lors de la diffusion des œuvres, affaibliraient la création et son indépendance. Enfin, nous craignons que la réunion en holding de l’audiovisuel public amoindrisse les ressources allouées aux missions de service public, l’indépendance et la diversité éditoriale de chacune de ses entités. Sur ces propositions également contestées par la ministre de la Culture, nous appelons à la plus grande vigilance.
Les objectifs d’indépendance, de souveraineté et de diversité culturelles doivent rester au cœur des débats parlementaires. Les chemins pris pour les atteindre ne doivent pas au contraire les fragiliser.
Contacts Presse
Pour L'ARP
Claire Vorger – clairevorger@gmail.com – 06 20 10 40 56
Pour Le BLIC
Hélène Herschel – FNEF – helene.herschel@fnef.fr – 07 76 97 38 22SPI
Pour Le BLOC
Chloé Folens – SRF – cfolens@la-srf.fr – 07 83 53 42 15
Valérie Lépine-Karnik – UPC – valerie.lepine@producteurscinema.fr – 06 62 58 96 95
La SRF manifeste son soutien sans réserve à Justine Triet et à son discours lors de la remise de la Palme d’Or.
La SRF manifeste son soutien sans réserve à Justine Triet et à son discours lors de la remise de la Palme d’Or.
Communiqué
30 mai 2023
Face aux attaques violentes dont elle est l'objet, la SRF tient à manifester son soutien sans réserve à Justine Triet et à son discours solidaire et engagé lors de la remise de la Palme d’Or.
Ses combats sont les nôtres.
Ses inquiétudes sont les nôtres.
Que ce soit sur la réforme des retraites, les dérives autoritaires de notre démocratie ou les tentations néo-libérales qui menacent le secteur, ces craintes ont été maintes fois exprimées et nous remercions Justine Triet de les porter jusqu’à la scène du festival de Cannes.
Nous rappelons que chacun a le droit inaliénable de critiquer le pouvoir en place, quand bien même il s’agirait d’un ou d’une cinéaste ayant bénéficié d’un financement public.
Nous disons, enfin, notre joie de voir une troisième femme remporter la Palme d’Or !
Contact presse
Rosalie Brun, Déléguée générale - rbrun@la-srf.fr - 01 44 89 62 58
Les organisations professionnelles du cinéma expriment leur soutien au Festival du court métrage de Clermont-Ferrand |
Les organisations professionnelles du cinéma expriment leur soutien au Festival du court métrage de Clermont-Ferrand |
Communiqué
22 mai 2023
Les organisations du cinéma du BLIC, du BLOC et de L’ARP expriment leur indignation face à la décision des élus de la Commission permanente du Conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, présidée par Laurent Wauquiez, d’amputer de plus de 50 % la subvention de la région au Festival du court métrage de Clermont-Ferrand.
Ce Festival est une manifestation d’ampleur au fort ancrage local et au rayonnement international. Chaque année, il permet de mettre en lumière des œuvres innovantes et créatives portées par les talents émergents et confirmés de formes cinématographiques courtes.
La sauvegarde d’une pluralité des discours artistiques et des manifestations culturelles est au cœur même de l’exercice démocratique. Fragiliser cette diversité, c’est courir le risque de mettre en péril un secteur porteur économiquement, intellectuellement et socialement.
De plus, le BLIC, le BLOC et L'ARP s’inquiètent que de telles décisions puissent impacter les fonds de soutien régionaux dédiés au cinéma.
Plus largement, les signataires du présent communiqué, qui représentent l’écosystème du cinéma dans son ensemble, de la création à la diffusion, s’alarment de la situation des festivals et des difficultés économiques auxquelles ils sont confrontés. Il s’agit de lieux privilégiés de rencontre avec le public, qui réclament toute l’attention et le soutien des pouvoirs publics.
Par sa décision, la Commission compromet le Festival de court-métrage le plus populaire au monde (160 000 entrées en 2023), qui offre un accès privilégié au grand public de la région à la création cinématographique contemporaine.
Le cinéma, comme toute industrie, a besoin de recherche et développement, le court métrage et le Festival de Clermont-Ferrand constituent l’un de ses plus prestigieux laboratoires.
Les politiques culturelles, constitutives de notre socle démocratique, doivent s’inscrire dans le long terme impliquant une stabilité de leurs financements.
Contacts :
BLIC : Hélène Herschel - 01 56 90 33 00 / helene.herschel@fnef.fr
BLOC : Rosalie Brun - 01 44 89 99 65 / rbrun@la.srf.fr
Valérie Lépine-Karnik - 01 53 89 01 30 / valerie.lepine@producteurscinema.fr
L’ARP : Lucie Girre - 06 63 02 81 07 / lgirre@larp.fr
- Carrosse d’Or
Communiqué
19 mai 2023
Mercredi soir s'est tenue la cérémonie d'ouverture de la 55e Quinzaine des Cinéastes. Les cinéastes de la SRF ont ouvert le bal avec la remise du Carrosse d'Or, décerné cette année au cinéaste Souleymane Cissé, en sa présence. Vous trouverez ci-dessous le discours prononcé à cette occasion, qui revient sur les enjeux de notre politique culturelle.
On se fait parfois des idées fausses sur celles et ceux que la SRF représente. Pourtant le spectre est large. Nous sommes la fiction, le documentaire, l’animation, le court métrage. Nous sommes les films à gros budget, à budget moyen, les films à petit budget. Nous sommes le cinéma radical et le cinéma populaire, celui qui remplit les salles et celui qui ne s’en soucie pas. Nous sommes le premier, le deuxième, le dixième film. Nous incarnons, dans cette pluralité esthétique et économique, ce qu’une politique du cinéma devrait avoir à cœur de faire coexister et grandir.
À ceux qui financent nos films, nous voudrions rappeler une vérité toute simple : pour que le cinéma soit un art, et pas seulement une industrie, il faut pouvoir prendre le risque de l’insuccès. Le désir du spectateur n’est pas lisible dans les habitudes de consommation majoritaires ni calculable par des algorithmes. Il n’est pas non plus réductible à l’immédiateté du plaisir. Ce désir naît de la rencontre avec des œuvres qui déplacent, troublent, ouvrent des mondes, choquent parfois. Lorsque dans les salles obscures, la singularité d'un geste cinématographique est projetée, l’espace insondable du désir s’ouvre pour les spectateurs.
Aujourd’hui les normes et les formatages, déjà habituels sur d’autres supports, se multiplient à l’encontre de celles et ceux qui font du cinéma. Nous refusons que nous soient imposés un rythme, un casting, la suppression d’une séquence ou d’un personnage, une fin heureuse ou malheureuse. Il en va de l’intégrité de nos œuvres et de leur cohérence. Le droit moral des auteurs - il devient hélas essentiel de le rappeler - est inaliénable et non négociable.
L’autre combat que nous menons d’une seule voix tient à une conviction : la diversité et la vitalité du cinéma sont le fait d’une volonté politique. Les pays où la loi du marché règne en maître, où il n’y a ni chronologie des médias, ni CNC, ni fonds de soutien, ont vu leurs salles disparaître et leur cinématographie s’effondrer. Seule une volonté politique exigeante et tenace est susceptible de contrer les logiques de concentration et de rentabilité. Cette volonté porte un nom : l’exception culturelle. Il est aujourd’hui urgent de la refonder, voire même de la renommer, le terme d’exception évoquant pour certains celui de privilège, auquel notre milieu est trop souvent renvoyé. Nous ne sommes pas des privilégiés. Pour nombre d’entre nous, faire des films signifie au contraire s’exposer à la précarité.
On peut s’inquiéter lorsque la vice-présidente de la région Auvergne Rhône Alpes, où viennent d’être supprimées les subventions au festival de Clermont, se sent autorisée à dire : « Vous savez ce que c’est, le problème de la culture en France ? C’est qu’on accompagne beaucoup trop ces métiers. S’ils vivaient sur leurs entrées, nous aurions une certaine vérité populaire ».
La double offensive à laquelle nous sommes aujourd’hui confrontés est glaçante. D’un côté, une conception mortifère de l’art resurgit par la voix des tenants du populisme et de l’autoritarisme. De l’autre, la culture est attaquée frontalement par les défenseurs d’une prétendue rationalité économique empreinte de néolibéralisme. Nous pensons qu'il faut sans attendre reprendre la main sur le terrain politique et affirmer sur tous les fronts que l’art, le cinéma, doit être libre dans ses conditions de production et ne sera jamais réductible à un produit de consommation.
Dire enfin que ces combats nous engagent aussi à repenser nos propres pratiques, à ne pas fermer les yeux sur les abus de pouvoir ayant cours dans notre milieu et sur nos plateaux. Nous, cinéastes, ne pouvons nous tenir à l’écart de cette salutaire remise en question.
Nous sommes particulièrement fiers de remettre aujourd’hui le Carrosse d’Or à un cinéaste dont l’œuvre et le trajet incarnent ces luttes et cette résistance, dans un contexte autrement plus menaçant que le nôtre. Un défricheur qui s’est poétiquement érigé contre toutes les formes de pouvoir, qu’elles soient patriarcales, étatiques, économiques ou racistes. Son exceptionnelle longévité, contre vents et marées, avec et sans moyens financiers, nous donne de la force. Son œuvre audacieuse contribue au chant du monde dans son partage de la cosmogonie, des arts et de la civilisation propres au Mali pré-colonial.
Seuls deux cinéastes d’Afrique ont reçu le Carrosse d’Or, c’est dire combien ce cinéma a été jusqu’ici sous exposé, combien il manque à la cinéphilie mondiale. Aussi nous remercions infiniment Souleymane Cissé d’avoir accepté de recevoir cet hommage.
La Société des réalisatrices et réalisateurs de films
Contact presse
Rosalie Brun, Déléguée générale - rbrun@la-srf.fr
- Carrosse d’Or
Communiqué
17 mai 2023
Les organisations du ROC condamnent la décision du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes de diminuer de plus de 50 % la subvention de la région au Festival du court métrage de Clermont-Ferrand.
Une décision aussi brutale met fortement en danger la manifestation et les équipes de Sauve Qui Peut le Court Métrage qui œuvrent brillamment chaque année pour sa tenue malgré les contraintes budgétaires grandissantes.
Le Festival, comme une partie des structures et associations touchées par les récentes coupes budgétaires de la région, assure une véritable mission de service public, permettant à plus de 160 000 spectateurs chaque année, mais aussi à des personnes éloignées de la culture et à de nombreux scolaires, de voir des œuvres, de s’ouvrir à l’art et à ses métiers, d’éveiller leur curiosité et leur sens critique.
Nous ne pouvons laisser passer une telle décision politique, dont les conséquences à terme seront désastreuses, invisibilisant par là même le travail de valorisation de la culture dans les territoires.
Depuis sa première édition en 1982, le Festival est devenu l’un, si ce n’est le plus grand, des rendez-vous internationaux du court métrage. Chaque année, des spectateurs et professionnels du monde entier viennent y découvrir des œuvres, rencontrer des créateurs, parler de cinéma. Il permet également au tissu économique de se maintenir, avec la vente, l’achat et le préachat de nombreux courts métrages, favorisant leur circulation à l’international et l’ouverture de nos frontières à la collaboration.
Cette décision est un signal désastreux pour tout le secteur. Le Festival a permis de révéler les plus grands cinéastes, auteur.trice.s, comédien.ne.s et technicien.ne.s français.e.s d’aujourd’hui : l’attaquer, c’est fragiliser l’émergence, la transmission et tout un écosystème.
Le ROC alerte les pouvoirs publics de la situation précaire dans laquelle se trouvent les festivals en Auvergne-Rhône-Alpes et du risque de contagion sur les structures d’accompagnement, de diffusion et sur les fonds de soutien de la région.
Le ROC témoigne tout son soutien au Festival de Clermont-Ferrand et à toutes les manifestations qui font vivre le cinéma dans les différents territoires, et appelle à ce que cette décision soit reconsidérée.
Contacts Presse
SRF – Chloé Folens – 01 44 89 99 70
SPI – Céline Hautier – 01 44 70 70 44
Communiqué
16 mai 2023
La SRF a appris avec consternation et inquiétude la décision du Conseil Régional d’Auvergne-Rhône-Alpes de réduire de 110 000€ la subvention allouée au Festival International du Court-Métrage de Clermont-Ferrand.
En amputant de plus de moitié son soutien au deuxième plus grand festival de cinéma en France, après le Festival de Cannes (160 000 entrées pour la 45ème édition cette année), le conseil régional présidé par Laurent Wauquiez menace l’existence même de la manifestation. Il porte ainsi atteinte à la vitalité et au rayonnement de Clermont-Ferrand, de la région et de la France dans le monde. Car le Festival de Clermont-Ferrand est non seulement un évènement populaire et largement reconnu à l’international, mais aussi un des plus grands marchés du film court qui attire chaque année des professionnels de dizaines de pays.
Fragiliser le Festival de Clermont-Ferrand, c’est porter violemment atteinte à tout l’écosystème du court-métrage et à l’émergence du cinéma de demain. Rappelons que le festival a permis de découvrir et d’accompagner à leurs débuts des centaines de cinéastes. Citons notamment François Ozon, Jane Campion, Cédric Klapisch, Jean-Pierre Jeunet, Éric Tolédano et Olivier Nakache, Lola Quivoron, Éric Rochant, Léa Mysius, Bruno Podalydès, Blandine Lenoir ou Denis Villeneuve.
Le festival est également un acteur majeur de l’économie régionale. S’attaquer au festival, c’est par conséquent s’attaquer à des dizaines de restaurateurs, d’hôteliers, de prestataires locaux et de petites entreprises qui dépendent de la bonne santé de l’événement.
Mais la politique de fragilisation et d’intimidation menée par le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, une des plus riches de France, ne se limite pas hélas au Festival de Clermont-Ferrand. Toute une nouvelle vague de baisses ou de suppressions d’aides culturelles vient d'être décidée, fragilisant de manière abrupte et sans concertation de nombreuses institutions culturelles et associations se trouvant sur l’ensemble du territoire régional, que ce soit dans des grandes villes où dans d'autres de taille plus modeste et de la « ruralité ». Ainsi, le Théâtre Nouvelle Génération, Centre Dramatique National de Lyon, a vu sa subvention purement et simplement supprimée afin de punir son directeur qui avait osé dénoncer, en qualité d’élu syndical, le climat de terreur que Laurent Wauquiez et sa majorité font régner dans la région.
Comment les associations locales et les établissements touchés pourront-ils continuer à mener à bien leur essentielle mission de service public en milieu scolaire, social ou hospitalier ? Quelle idéologie peut justifier une gouvernance menée à ce point au détriment de l’intérêt général et de la démocratie ? Assimiler l’action de ces organismes à une forme d’élitisme déconnectée d’une « vérité populaire » comme l’a fait la vice-présidente de la région, relève purement et simplement d’une totale déconnection avec la réalité de ce qui se joue chaque jour sur le territoire.
Au moment où des responsables politiques tentent dans plusieurs régions de contraindre, de museler ou d’asservir les forces vives de la culture, la SRF se tient et se tiendra aux côtés des auteurs, ainsi que de tous celles et ceux qui défendent au quotidien, dans chaque région de France, l’accès du plus grand nombre à la culture et à la création. Lorsque des intérêts politiciens court-termistes priment sur les valeurs d’une société libre et plurielle, et que des dérives obscurantistes tiennent lieu de convictions politiques, la plus grande vigilance s’impose.
Contact presse
Chloé Folens, Déléguée générale adjointe - cfolens@la-sfr.fr / 01 44 89 99 70
À l'initiative de Hind Meddeb et Valérie Osouf, des cinéastes de la SRF et de la CGT-Spectacle, en réseau avec d'autres institutions culturelles, les acteurs du monde de l'art se mobilisent en soutien au peuple et aux artistes soudanais, pris en étau dans le conflit qui déchire le pays depuis le 15 avril.
À l'initiative de Hind Meddeb et Valérie Osouf, des cinéastes de la SRF et de la CGT-Spectacle, en réseau avec d'autres institutions culturelles, les acteurs du monde de l'art se mobilisent en soutien au peuple et aux artistes soudanais, pris en étau dans le conflit qui déchire le pays depuis le 15 avril.
Publiée le 15 mai 2023 dans Le Monde
À la Présidence de la République,
Au Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères,
Au Ministère de l'Intérieur,
Le samedi 15 avril dernier, le Soudan est entré dans une guerre qui piège la population civile, prise en étau entre deux factions rivales de l’armée qui se disputent le contrôle du pays. En quelques années, une milice paramilitaire - les Janjawids, désormais rebaptisée FSR (Forces de Soutien Rapide) - qui jusque-là secondait l’armée régulière dans sa répression de toute contestation politique, est devenue plus riche et plus puissante que l’État, se retournant contre ceux-là mêmes qui l’avaient créée.
Contrairement à la version diffusée par certains médias internationaux, il n’y a pas de guerre civile au Soudan. Un conflit armé oppose deux généraux sanguinaires, Burhan et Hemitti, autrefois alliés de circonstance et désormais frères ennemis. Deux hommes au lourd passé de génocidaires, tous deux reconnus coupables dans les années 2000 de crimes de guerre et de crime contre l’humanité au Darfour, dans la région du Nil bleu et au Kordofan.
Deux hommes qui se soucient fort peu du sort de la population civile et qui n’agissent qu’au nom de leurs intérêts propres, privant depuis des années le Soudan de ses richesses minières et agricoles. Deux hommes prêts à tout pour asseoir leur pouvoir : bombardement des centres villes, destruction des hôpitaux et des infrastructures locales, enlèvements, viols, saccages des habitations, pillages, tirs à l’arme lourde dans les rues, non-respect des accords de cessez-le feu, profitant des trêves annoncées pour avancer leurs positions et faire toujours plus de victimes parmi les civils.
Partout au Soudan, la mort rôde. Et elle menace particulièrement les artistes et les intellectuels qui ont été en première ligne du soulèvement populaire de 2019 et des années de lutte qui ont suivi. Depuis quatre ans, les Soudanais se sont organisés en comités de résistance à travers tout le pays. Ils n’ont jamais cessé de pratiquer la désobéissance civile et la grève générale pour exprimer leur refus de se laisser gouverner par des militaires ou des religieux. Ils n’ont jamais cessé, malgré le coup d'État militaire d’octobre 2021, de manifester et de peindre les murs de leurs slogans au péril de leur vie, résistant pacifiquement pour faire advenir leurs rêves de liberté et de démocratie. Nombre d’entre eux ont perdu la vie sous les balles des militaires, juste parce qu’ils avaient osé marcher vers le quartier général de l’armée et le Palais présidentiel pour réclamer leurs droits les plus fondamentaux.
Car les Soudanais rêvent d’une « Madania », un État démocratique et libre - « Madani » en arabe signifie « civil », et la « Madania » veut littéralement dire « État civil », soit un État qui se serait définitivement affranchi du joug militaire et religieux qui sclérose le Soudan depuis plus de trois décennies.
Les artistes soudanais ont été en première ligne de ce mouvement pour la liberté. Depuis quatre ans, ils accompagnent la révolution avec leurs films, leurs photographies, leurs peintures, leurs chants et leur poésie, inspirant aux manifestants les slogans de la résistance.
Nombre d’entre eux ont collaboré avec de prestigieuses institutions françaises. Ils sont montés sur scène, leur travail a été exposé, leurs films sont sortis au cinéma en France.
Souvent coproduits par la France, les derniers films soudanais ont été sélectionnés dans les plus grands festivals internationaux.
En 2021, 6 photographes soudanais participaient aux Rencontres d’Arles dans le cadre de la Saison Africa 2020 avec l’exposition « Thawra! » qui retraçait l’aventure de la révolution soudanaise de 2019. Invités à participer à une table ronde sur la citoyenneté, leur intervention marqua le public du festival. A cette occasion, Eythar Gubara remporta le 5ème « Prix de la Photo Madame Figaro ». Saad Eltinay est aussi l’un des jeunes et talentueux photographes qui ont été exposés à Arles. Quelques jours à peine après le
déclenchement de la guerre, il a été enlevé chez lui à Khartoum par les miliciens FSR. Pendant trois longues semaines, sa famille vivait dans l’incertitude et l’angoisse. Suite à d’âpres négociations, il a finalement été libéré ce dimanche.
Le 14 juin 2021, des musiciens soudanais montaient sur la scène du Trianon à Paris dans le cadre du festival Arabofolies porté par l’Institut du Monde Arabe. Depuis 2019, nombre de poètes soudanais ont été invités à dire leurs textes à l’occasion de la Nuit de la Poésie, à l’Institut du Monde Arabe.
Au Festival de Cannes qui s’ouvre mardi prochain, un long-métrage soudanais coproduit par la France est en sélection officielle dans la catégorie Un certain regard : Goodbye Julia, de Mohamed Kordofani, signant le renouveau de la cinématographie d’un pays qui a condamné le 7ème art à l’arrêt durant les 30 ans de dictature d’Omar el-Béchir.
Nous, acteurs du monde de la culture, refusons d’abandonner nos collègues et collaborateurs cinéastes, actrices et acteurs, techniciennes et techniciens, dramaturges, poètes, musiciennes et musiciens, plasticiennes et plasticiens, stylistes, photographes.
Si nous félicitons la France pour la gestion de son opération d'évacuation, qui a permis d’exfiltrer des personnes de 30 nationalités différentes, il nous semble que celle-ci devrait poursuivre ses efforts de soutien aux populations civiles par l'aide humanitaire, l'intervention diplomatique, et ne pas perdre de vue que toute demande d'asile d'une Soudanaise ou d'un Soudanais est légitime dans le contexte actuel du pays.
Des centaines de milliers de Soudanais ont pris la route pour échapper à l’enfer et se retrouvent aujourd’hui bloquées aux frontières des pays voisins, à la merci des passeurs et autres fonctionnaires corrompus. Les tarifs des bus pour sortir du pays ont été multipliés par quinze au cours des derniers jours. Toute la population est prise en otage.
L'actuelle Ministre de la Culture, Madame Rima Abdul Malak a déjà soutenu l’accueil d’un certain nombre d’artistes qui fuyaient des pays où leur vie était en danger comme l’Afghanistan, le Liban, l’Ukraine ou la Russie. Elle a tout de suite répondu favorablement à notre requête.
Nous demandons donc solennellement au Quai d’Orsay et au Ministère de l’Intérieur de permettre aux artistes dont nous avons fourni les documents administratifs et les coordonnées ainsi que ceux de leurs familles, de déposer une demande d’asile en France.
Pour ce faire, un visa doit pouvoir leur être accordé, quel que soit le pays depuis lequel, elles et ils viendraient déposer leur demande.
Enfin, nous prenons l’initiative, à l’occasion des la publication de cette tribune, de lancer une collecte de fonds qui nous permettra d’aider financièrement chaque personne avec qui nous sommes en contact. Vous pouvez faire un don en cliquant sur ce lien : https://vu.fr/SILy
DÉJÀ SIGNATAIRES
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