archives
- Convention collective cinéma
- Financements
Chers amis,
Le 17 Juillet paraissait notre lettre ouverte à François Hollande dans le journal Libération. Nous sommes aujourd’hui plus de 900 à avoir signé cet appel et nous vous en remercions.
Nous revenons vers vous aujourd’hui, pour vous tenir au courant des discussions qui ont fait suite à cet appel et vous faire part des dernières informations en notre possession concernant les négociations autour de la convention collective.
Dans cette lettre, nous demandions instamment au Président de la République d’apporter son soutien à la jeune création et à l’ensemble du cinéma d’auteur, dans le cadre des négociations autour de la convention collective du cinéma, qui doit entrer en application le 1er octobre.
Grâce à cet appel, une délégation de signataires a été reçue par le Président, en présence de la Ministre de la Culture et du Ministre du Travail. Nous étions à la fois heureux que la gravité de la situation dans laquelle se trouve notre profession retienne enfin l’attention du Président, et inquiets qu’il ne s’agisse en fait que d’un rendez vous de courtoisie, voire d’affichage.
Suite à ce rendez vous, Mme la Ministre de la Culture a affirmé publiquement que de « nombreuses améliorations » seraient apportées à la convention, notamment “certaines mesures pour préserver les films de la diversité". Engagement renouvelé à l’occasion de l’ouverture du Festival du film francophone d’Angoulême. De son côté, le Président s’est également engagé à nous revoir en septembre.
Le 6 septembre, le Conseil d’Etat, saisi en urgence par les syndicats de producteurs indépendants, a suspendu temporairement l’application de la convention, pour les films à moins de 2,5 M€ et a prononcé un premier avis défavorable sur le fond concernant la représentativité du seul syndicat d’employeurs signataire (l’API : composé d’UGC, Pathé, Gaumont, MK2). Le juge relevant que l’activité déterminante de ces quatre groupes était aujourd’hui la distribution de films et l’exploitation en salles. Le jugement peut prendre 6 à 9 mois. En attendant, Il est possible que les films de moins de 2,5 M€ soient tout de même soumis au cadre d’une commission dérogatoire, dès que celle-ci sera mise en place. Mais nous attendons tous confirmation de cette interprétation par le Conseil d’Etat.
Parallèlement, nous avons obtenu la mise en place d’une commission composée de techniciens, réalisateurs, producteurs, qui réfléchit sous l’égide du CNC à des solutions pour pallier le sous-financement des films de la diversité, commission que le collectif de réalisateurs « Pour sortir de l’impasse » appelait aussi de ses vœux. Nous travaillons à de nombreuses propositions en direction des films les plus fragiles, et notamment des premiers et deuxièmes longs métrages.
Cette semaine, les ultimes négociations entre représentants syndicaux ont lieu. Selon les derniers communiqués de presse des organisations de producteurs indépendants, il semble qu’elles ne débouchent sur aucune avancée : les syndicats de techniciens n’étant prêts à aucun aménagement significatif qui permettrait la préservation des films de la diversité.
Nous sommes donc extrêmement inquiets, en colère, et contraints de penser que le Gouvernement n’a pas exercé son soutien, comme il s’y était engagé. D’autant qu’il n’a pas souhaité honorer notre deuxième rendez-vous de septembre.
Nous avons toujours espéré qu’une convention soit signée, une convention juste, qui revalorise le travail des techniciens et qui préserve le cinéma français dans toute sa richesse. Nous avons voulu croire que cela serait possible, dès lors que le Président s’investissait sur le dossier.
Il est question qu’une proposition en faveur des premiers et deuxièmes films de moins d’1 million d’euros, soit soutenue au cours des dernières négociations. Ces films seraient sortis du cadre de la convention collective. Nous le souhaitons bien sûr, car nous pensons que c’est la seule solution viable, si nous voulons que cette partie de la jeune création, qui a encore fait ses preuves dans les festivals les plus prestigieux cette année, puisse survivre, et se renouveler.
Mais nous craignons aussi que cette mesure soit la seule prise en faveur du cinéma d’auteur, et devienne une forme d’alibi, une mesure de bonne conscience, ce qui nous semblerait constituer une grave défaite pour le cinéma dans son ensemble, et une instrumentalisation de notre parole.
Car nous n’avons pas vocation à ne faire que des premiers ou deuxièmes films à moins d’un million d’euros. Le jeune cinéma français ne doit pas devenir une « réserve d’indiens. » Il doit réussir à trouver progressivement sa place dans l’industrie du cinéma, faire émerger des réalisateurs et des techniciens confirmés, dont le travail s’inscrit et trouve sa force dans la durée.
C’est l’avenir de la profession sur le long terme qui doit être pensé, protégé. C’est l’ensemble du cinéma d’auteur, celui qui participe du rayonnement culturel de notre pays, qui doit être pris en compte dans ces négociations.
La convention collective, si elle est appliquée en l’état, reste extrêmement préoccupante pour l’ensemble du cinéma d’auteur. Le fonctionnement de la commission dérogatoire qui serait mise en place pour les films à moins de 2, 5 millions d’euros reste flou, le principe du « numerus clausus » n’est pas remis en cause. Et, par ailleurs, aucune discussion autour de l’inflation démesurée des budgets que vont entraîner les majorations sur les heures de préparation, de transport, de nuit, n’est aujourd’hui envisagée.
Il nous paraît donc important de rester solidaires d’une vision globale dans les jours à venir. Comme nous l’avions été dans notre première lettre. La seule convention possible est une convention juste, qui soutienne notre cinématographie dans son ensemble, comme l’ensemble des professionnels qui la fabriquent.
Il serait révoltant que le cinéma français dans ce qu’il a de plus innovant, de plus singulier, soit soumis à la loi des plus forts (UGC, Gaumont, MK2, Pathé), alors même que le Conseil d’Etat met désormais sérieusement en doute la représentativité de l’API dans ce dossier.
Bien à vous,
Collectif jeunes réalisateurs, jeunes techniciens.
Parmi nous : Guilhem Amesland, assistant réalisateur ; Samuel Aïchoun, mixeur ; Nicolas Engel, réalisateur ; Emmanuel Bonnat, ingénieur du son ; Guillaume Brac, réalisateur ; Samuel Collardey, réalisateur ; Fréderic Farrucci, réalisateur ; Tom Harari, chef opérateur ; Héléna Klotz, réalisatrice ; Damien Maestraggi, monteur ; Thomas Marchand, monteur ; Xabi Molia, réalisateur ; Anna Novion, réalisatrice ; Antonin Peretjatko, réalisateur ; Thierry de Peretty, réalisateur ; Katell Quillévéré, réalisatrice ; Céline Sciamma, réalisatrice ; Anne Souriau, monteuse ; Justine Triet, réalisatrice ; Rebecca Zlotowsky, réalisatrice ....
- Convention collective cinéma
- Financements
Mardi 8 octobre 2013, à 20h, au Point Éphémère.
- SRF
Mardi 8 octobre 2013, à 20h, au Point Éphémère.
Au Point Éphémère (salle : studio de danse) 200 Quai de Valmy • 75010 Paris
Le Conseil d’administration de la SRF a souhaité mettre en place quelques rendez-vous tout au long de l'année afin de partager avec vous ses réflexions sur les sujets d'actualité (convention collective, groupe sur le sous financement au CNC, renégociation des accords avec les chaines de télévision…) et de recueillir vos avis.
A cette occasion nous serions heureux de vous accueillir le mardi 8 octobre à 20h pour la première de ces rencontres.
Dans l’espoir d’avoir le plaisir de dialoguer avec vous, chers amis réalisateurs.
>> Merci de confirmer votre présence à Hélène Rosiaux : hrosiaux@la-srf.fr
Le Conseil d'Administration de la SRF :
Stéphane Brizé, Laurent Cantet, Malik Chibane, Catherine Corsini, Nicolas Engel, Frédéric Farrucci, Pascale Ferrran, Robert Guédiguian, Agnès Jaoui, Cédric Klapisch, Héléna Klotz, Sébastien Lifshitz, Katell Quillévéré, Christophe Ruggia, Pierre Salvadori, Céline Sciamma.
- SRF
Dans le cadre des Assises sur la diversité du cinéma, un nouveau groupe voit le jour.
- Aides publiques
- Chronologie des médias
- CNC
- Distribution
- Exploitation
- Financements
- Longs métrages
- Production
Dans le cadre des Assises sur la diversité du cinéma, un nouveau groupe voit le jour.
Communiqué de presse du CNC
Paris, le 6 septembre 2013
Suite à l'initiative du collectif de jeunes cinéastes et techniciens soulignant le sous financement actuel et à venir du cinéma français dans sa diversité (films d'auteur, premiers et deuxièmes films), le CNC a souhaité mettre en place une réflexion sur les difficultés de production et de diffusion de ces films dans le cadre des travaux en cours au sein des Assises du cinéma, dont René Bonnell est le rapporteur.
Un groupe de travail spécifique, consacré aux films de la diversité et de la jeune création, débute donc ses travaux, et deux de ses membres - Katell Quillévéré et Pascale Ferran - représenteront ce groupe de travail au sein du groupe de suivi des Assises.
Ce groupe de travail réunissant des producteurs, des réalisateurs et des techniciens, dont plusieurs associés au collectif, va donc analyser les problématiques propres à ces productions et apporter, d'ici fin septembre, leurs propositions aux débats des Assises.
Pour rappel, le groupe de suivi des Assises pour la diversité du cinéma, piloté par René Bonnell, réunit une trentaine de personnalités du secteur pour réfléchir aux évolutions du financement du cinéma français dans les années à venir. Après plusieurs mois de travaux sur l'état de la situation et les perspectives de financement de la production française, il reprendra ses travaux début octobre, pour se concentrer désormais sur les propositions de mesures.
La question de la diversité de la production étant au coeur de ces travaux, il apparaît essentiel que le débat collectif prenne pleinement en considération les spécificités et difficultés que rencontrent, dans leur production, ces films indispensables au dynamisme de la création et au renouvellement des talents.
> Composition du groupe de réflexion sur les difficultés de financements des films de la diversité :
Benoît Alavoine
Alain Attal
Julie Bertuccelli
Mathieu Bompoint
Laurent Cantet
Caroline Champetier
Bénédicte Couvreur
Pascale Ferran
Tom Harari
Christophe Jeauffroy
Héléna Klotz
Samuel Mittelman
Katell Quillévéré
Arnaud Roth
Pierre Schoeller
Patrick Sobelman
David Thion
Édouard Weil
- Aides publiques
- Chronologie des médias
- CNC
- Distribution
- Exploitation
- Financements
- Longs métrages
- Production
- Financements
- CNC
La SRF se félicite de la mise en place, sous l'égide du CNC, d'un groupe de réflexion tentant d'apporter des réponses aux problèmes de financement de la partie la plus créative de la production française.
Nous espérons que ce groupe de travail, réunissant enfin toute la chaîne de fabrication des films (réalisateurs, techniciens, producteurs), permettra de faire émerger des propositions fortes pour la production et l'exposition des œuvres, afin de rééquilibrer l'écart néfaste entre des films de marché très confortablement financés et des films d'auteurs presque systématiquement sous-financés.
Ceci à l'heure où l'application prochaine de la convention collective devrait encore creuser davantage cet écart au lieu de l'atténuer.
Nous espérons qu'un soin tout particulier sera apporté à la question du renouvellement des talents et de la jeune création; questions qui ont été singulièrement négligées par les pouvoirs publics depuis de trop nombreuses années.
Les cinéastes réunis au sein de la SRF suivront les conclusions de ce groupe avec le plus grand intérêt et seront particulièrement vigilants à ce que les propositions qui en résulteront soient ensuite traduites en actes, afin de sauvegarder la richesse créative de notre cinéma et son rayonnement hors de nos frontières.
Le Conseil d'Administration de la SRF :
Stéphane Brizé, Laurent Cantet, Malik Chibane, Catherine Corsini, Nicolas Engel, Frédéric Farrucci, Pascale Ferrran, Robert Guédiguian, Agnès Jaoui, Cédric Klapisch, Héléna Klotz, Sébastien Lifshitz, Katell Quillévéré, Christophe Ruggia, Pierre Salvadori, Céline Sciamma.
Contact : Cyril Seassau, Délégué général
T 01 44 89 99 65 - contact@la-srf.fr
- Financements
- CNC
Pour information, le message envoyé par le Service de presse du Conseil d’État, qui donne une première présentation de la décision relative à la convention collective du cinéma :
- Convention collective cinéma
Pour information, le message envoyé par le Service de presse du Conseil d’État, qui donne une première présentation de la décision relative à la convention collective du cinéma :
Bonjour,
Vous trouverez ci-joint l'ordonnance relative à la convention collective du cinéma ainsi que des éléments d'information ci-dessous
Le juge des référés du Conseil d’Etat suspend en partie l’exécution de l’arrêté du ministre du travail portant extension de la convention collective nationale de la production cinématographique.
Le 1er juillet 2013, le ministre du travail, a pris un arrêté étendant, à compter du 1er octobre 2013, la convention collective nationale de la production cinématographique, signée le 19 janvier 2012, à l’ensemble des entreprises françaises de production de films cinématographiques ou publicitaires et aux entreprises étrangères produisant tout ou partie d’un film sur le territoire français. Cette convention a notamment pour objet de fixer les conditions de rémunération des salariés employés lors de la production d’un film. Des associations et syndicats de producteurs de films ont formé un recours en annulation contre cet arrêté et ont demandé au juge des référés du Conseil d’Etat d’en suspendre provisoirement l’exécution.
La procédure de référé suspension permet de demander au juge administratif la suspension provisoire de l’exécution d’une décision, le temps que l’affaire soit jugée au fond, dès lors que deux conditions sont remplies : il faut, d’une part, que l’urgence le justifie, et, d’autre part, qu’il soit fait état d’un moyen propre à créer, en l’état de l’instruction, un doute sérieux quant à la légalité de la décision.
Le juge des référés du Conseil d’Etat a estimé, d’une part, qu’il existait un doute sérieux sur la légalité de l’arrêté contesté tenant à la condition de représentativité exigée pour l’extension d’une convention collective. Il a relevé que la convention en litige n’avait été signée que par une seule organisation d’employeurs, regroupant quatre sociétés de production qui n’ont assuré la production que d’environ 1 % du total des films d’initiative française et ne représentent ainsi que 5 % environ des salariés dans le secteur de laproduction de films.
Le juge des référés a considéré, d’autre part, que la condition d’urgence était remplie, compte tenu de l’impact financier de la convention collective sur la production des films, pour les films dont le budget global est très réduit et dépend étroitement de la masse salariale. Il a notamment relevé que la convention collective a elle-même prévu, pour les films dont le budget global est inférieur à 2,5 millions d’euros ou à 1,5 million d’euros pour les courts métrages et les films documentaires, un mécanisme dérogatoire. Mais il a constaté que la mise en place effective de ce dispositif dérogatoire, qui prévoit notamment qu’une commission paritaire devra examiner les demandes tendant à bénéficier de la dérogation, n’est pas assurée à la date du 1er octobre 2013.
Dans ces conditions, le juge des référés du Conseil d’Etat a suspendu l’exécution de l’arrêté du ministre du travail portant extension de la convention collective nationale de la production cinématographique en tant qu’il rend obligatoire cette convention collective aux productions
de films entrant dans le champ du mécanisme dérogatoire tant que le dispositif prévu n’aura pas été effectivement mis en place, ou, si elle est antérieure à cette date, jusqu’à la décision du Conseil d’Etat sur la requête en annulation présentée par les requérants.
Bien cordialement,
Xavier Cayon
Responsable des relations avec les médias
www.conseil-etat.fr
- Convention collective cinéma
Nous avons appris avec tristesse la disparition de Fabienne Vonier au cœur de l'été. Nous tenons à saluer son travail de distributrice et de productrice indépendante, son engagement constant.
Découvreuse de talent, elle a largement contribué aux réflexions sur l’indépendance de la distribution et de la production.
Elle va manquer au cinéma tout entier, aux auteurs qu’elle défendait si bien et à ses collaborateurs de Pyramide, la société qu'elle avait fondée.
Nous saluons son courage et sa détermination.
Un hommage lui sera rendu à la Cinémathèque le 1er Octobre prochain.
Contact : Cyril Séassau, Délégué général
T 01 44 89 99 65 / contact@la-srf.fr
Veuillez trouver ci-joint pour votre information, la réponse de Lucas Belvaux suite à la "lettre ouverte à Lucas Belvaux" de Pierre-William Glenn du 18 juillet 2013 (lisible ici http://spiac-cgt.org/p-w-glenn-a-lucas-belvaux/).
- Convention collective cinéma
Veuillez trouver ci-joint pour votre information, la réponse de Lucas Belvaux suite à la "lettre ouverte à Lucas Belvaux" de Pierre-William Glenn du 18 juillet 2013 (lisible ici http://spiac-cgt.org/p-w-glenn-a-lucas-belvaux/).
Que les choses soient claires et dites d'emblée, ta lettre n'est pas "amicale", elle est hypocrite, jésuitique et malhonnête. Son ton condescendant et tes insinuations insultantes m'obligent à te répondre aussi sur la forme et la méthode.
"Le style, c'est l'homme" !
D'abord, puisque tu "veux croire" que ma lettre de démission de la présidence de l'ADRC a été écrite par d'autres, sache que je n'écris pas sous la dictée. Ce que je signe, je l'ai écrit. Ça me permet d'en assumer seul les conséquences, sans regret, jamais.
Mais passons...
Ta saillie sexiste à propos de Catherine Corsini était-elle vraiment nécessaire ? Il existe des centaines d'adjectifs pour qualifier un texte. Pourquoi avoir choisi précisément celui qui, pour le coup, est complètement hors sujet ?
J'imagine que ça te rassure de penser qu'une femme qui ne partage pas tes idées ne peut être qu' "hystérique". Mais peut-être que je me trompe.
Mettons donc ça sur le compte du "retour du refoulé" et passons aussi.
Passons encore sur le populisme si facile, et tellement rance, qui te fait te rallier à cette antique théorie d'une droite plus ou moins extrême à propos d'un cinéma français "mesquin, parasite, nombriliste, cynique et prétentieux". Je trouverais ça assez drôle si ce n'était odieux, dangereux et, hélas, cohérent.
Car tout ça poursuit, évidemment, un objectif précis: désigner un adversaire, le diaboliser, l'isoler et, enfin le neutraliser, comme on dit aujourd'hui. Pour parler clairement, le détruire, le tuer. Car contrairement à ce que te dis (ou "voudrais croire" ?), c'est bien une guerre que tu mènes, et, comme dans toute guerre, il y a un but de guerre, le tien est la destruction de la production indépendante française. Toi, tu dis "films sous-financés" car tu aimes les euphémismes.
Bel objectif !
Si tu l'assumais franchement, on pourrait en parler, en débattre.
Tu pourrais me dire, par exemple, combien de maisons de productions doivent disparaître ?
Tu pourrais me dire aussi, (et le dire publiquement, ce serait encore mieux) à combien tu estimes le nombre de films qui ne doivent plus se faire.
25 ? 30% ?
Et en conséquence, combien d'emplois juges-tu acceptable, raisonnable, nécessaire de supprimer chaque année ?
A combien estimes-tu le nombre de salariés, d'ouvriers, de techniciens, qui seront obligés d'aller se faire exploiter ailleurs ?
D'aller pointer ailleurs ?
Car, je le crains, c'est aussi, et surtout, de ça qu'il s'agit.
Pour sauver le système de l'intermittence en l'état, sans le réformer, il faudra bien en exclure quelques centaines, ou milliers, hélas, de bénéficiaires.
Exclure plutôt que partager un peu plus, c'est un choix politique. C'est le tien, celui des syndicats. Pourquoi pas ?
Ce serait plus courageux de votre part de le dire clairement.
Car je le répète, cette nouvelle convention n'est pas sociale, elle est corporatiste et assassine.
Ton combat n'est pas de gauche.
Il consiste, pour préserver les avantages des mieux lotis, à précariser plus encore les plus précaires.
Le faire sous couvert d'idéaux de gauche est malhonnête.
C'est Henri Gaino citant Jaurès.
Si l'objectif avait été de protéger les salariés, il fallait se battre, becs et ongles, pour des augmentations des salaires les plus bas (je suis pour), inventer et imposer des systèmes de contrôles indiscutables sur les comptes des films faits en participation (je suis pour), l'obligation de payer les cotisations patronales à 100% sur la part des salaires mise en participation (je suis pour) et la création d'une caisse compensatoire alimentée par le compte de soutien pour la part des cotisations salariales.
Je serais pour, aussi, l'interdiction de minoration sur les salaires inférieurs ou égaux à deux fois le SMIC.
Mais je suis, et je serai toujours, contre un système qui, sous couvert de protéger les salariés, en condamnera des centaines, voire des milliers, à une précarité plus grande encore.
Je suis contre une convention collective qui interdira à des individus responsables, et ce en toutes circonstances, de choisir de travailler à des salaires librement négociés parce qu'ils y trouvent un intérêt, quelle que soit la nature de cet intérêt.
Oui, je suis contre les numerus clausus.
Contre toute commission appelée à décider de la vie ou de la mort d'un film en fonction de critères uniquement économiques.
Réformer un système est plus difficile que le détruire, ça demande de l'imagination, de l'intelligence, de l'envie, de l'enthousiasme et de la générosité (comme sur un tournage).
Je ne trouve dans tes écrits que ressentiments, haine, envie d'en découdre et de couper des têtes.
Pour conclure, je remarque que les films que tu cites en référence de ton engagement, ont tous été produits il y a une quarantaine d'années.
Si je le souligne, ce n'est pas pour évoquer le temps qui passe (il passe pour tout le monde), mais pour te rappeler qu'en quarante ans, le cinéma français a changé, ses modes de productions, de diffusion, d'exploitation... Tu n'as pas l'air de t'en être rendu compte.
Jacques Rivette, que tu cites, est produit depuis le début des années 80 par Martine Marignac.
Crois-tu vraiment qu'elle se soit enrichie ?
Crois-tu vraiment que ça a été facile ?
Crois-tu vraiment que ces films, pour la plupart, "sous financés" ne méritaient pas d'exister ?
On pourrait en citer des dizaines comme ça. Ils sont la grandeur, la beauté, la force, la spécificité du cinéma français et ils n'ont jamais empêché les films aux budgets plus conséquents de se faire.
En revanche, ils ont rendu des spectateurs heureux.
Ils ont permis à des gens de travailler, de créer, d'apprendre, d'imaginer et d'exister autrement qu'en tant que pur élément productif, générateur de chiffre d'affaire.
Oui, les ouvriers, les techniciens, tous ceux qui travaillent sur un film l'enrichissent, et ceux qui le nient sont une minorité.
Et c'est aussi pour ça qu'on fait des films, pour ce bonheur inouï de travailler en équipe, avec des gens qu'on a choisi (qui nous ont choisi, aussi) et qu'on respecte pour leurs qualités professionnelles et humaines.
Pour le plaisir de se retrouver, le plus souvent possible.
Jusqu'ici, le facteur humain était, dans la manière française de faire du cinéma, au moins aussi important que le facteur économique. C'est, fondamentalement, ce qui a fait sa singularité et sa richesse.
Je trouve étrange que tu ne t'en sois jamais rendu compte.
Lucas Belvaux
- Convention collective cinéma
Veuillez trouver ci-joint la réponse à l'édito de Pierre-William Glenn dans la dernière lettre de la CST (numéro 146, juillet 2013) http://www.cst.fr/IMG/pdf/lettre8-1.pdf
- Convention collective cinéma
Veuillez trouver ci-joint la réponse à l'édito de Pierre-William Glenn dans la dernière lettre de la CST (numéro 146, juillet 2013) http://www.cst.fr/IMG/pdf/lettre8-1.pdf
Cher Pierre-William Glenn,
Le Conseil d´administration de la SRF se réjouit des bonnes nouvelles que vous annoncez dans votre lettre de la CST.
La qualité des projections à Cannes et ces distinctions à tous ces chefs-opérateurs de talent nous enchantent. Nous les connaissons et les apprécions ces artistes-techniciens, comme vous aimez à les définir, car nous travaillons avec la plupart d'entre eux. Une collaboration qu'ils font durer depuis de nombreuses années avec des réalisateurs qui n'ont pourtant - dites-vous aussi - d'autre programme que de faire tourner "le monde autour de leurs films à l'image de leurs petits égos".
Ajoutez à notre programme la politesse qui ne nous fera pas aller sur le terrain glissant de l'ironie déplacée et encore moins de l’insulte que vous maniez pourtant vous-même avec tant de panache. Nous nous permettrons juste de relever le paradoxe qui consiste à faire travailler si étroitement toutes ces personnes de grande qualité avec de si grotesques égos que les nôtres.
Oui, nous avons "pris le pouvoir" à la SRF en nous y faisant élire démocratiquement. Pour gonfler notre ego ? Non, vous savez bien que nous avons déjà les films pour cela. Nous nous sommes fait élire à la tête de cette association pour prendre la parole au sujet de cette convention collective et d'autres sujets d'importance. Une parole que nous n'estimions pas relayée par l'ancienne équipe qui a par ailleurs fait un grand travail sur de nombreux autres dossiers. Et le nombre important de nouvelles adhésions, si elles nous réjouissent car elles dénotent une prise de conscience de l'ensemble des réalisateurs aux problèmes qui nous concernent, raconte sans doute aussi combien notre inquiétude est partagée quant à la possibilité de continuer à faire ces mêmes films que vous vous réjouissez de projeter dans les salles du festival de Cannes, dans les années à venir. Car il s'agit bien de ces films là, pensés et fabriqués bien souvent dans des conditions de financement difficiles.
Preuve supplémentaire sans doute de notre immodestie, nous avons tendance à penser, cher Pierre-William Glenn, que les points de vue que nous exprimons au travers de nos films nous mettent à l'abri du qualificatif de "réactionnaire" que vous aimez nous attribuer. Ce qualificatif vous a sans doute échappé dans un moment d'allégresse alors que vous vous fêtiez comme il se doit l'extension de la convention collective qui va venir encadrer le travail sur les films. Dans l'absolu, nous devrions nous en réjouir autant que vous. Nous le disons sans ironie car nous n'avons cessé d'affirmer la nécessité d'une convention collective juste. Malheureusement, celle-ci ne nous semble pas l’être, trop dangereuse pour les jeunes techniciens et réalisateurs souhaitant accéder à nos métiers, et mettant en péril trop de films, trop d’emplois, alors que les mécanismes de financement des films n'ont pas été repensés en amont pour faire face à la future augmentation des budgets qu'occasionnera l'application de cette même convention. Le gouvernement en a décidé ainsi et nous le regrettons.
Mais il s'agit maintenant de nous mettre autour de la table pour réfléchir aux moyens de faire bouger les lignes et repenser le financement de ces films qui sont la raison d'être de notre engagement artistique. Sans ironie, sans colère, sans amertume, avec juste l'envie commune de continuer à faire exister ces films que nous voulons, comme vous, voir projeter dans les plus grands festivals du monde.
Bien cordialement.
Le Conseil d’Administration de la SRF
- Convention collective cinéma
Veuillez trouver ci-joint pour votre information, le texte des jeunes réalisateurs et techniciens du cinéma paru dans Libération le 17 juillet 2013.
- Convention collective cinéma
- Financements
Veuillez trouver ci-joint pour votre information, le texte des jeunes réalisateurs et techniciens du cinéma paru dans Libération le 17 juillet 2013.
CHANGER DE DESTIN
«La jeunesse est la grande sacrifiée de la société française (...) C’est pourquoi j’ai décidé d’en faire la grande cause de cette élection », Extrait du livre « Changer de destin » de François Hollande, février 2012
Monsieur le Président de la République,
Nous sommes techniciens et réalisateurs, de ceux que l’on nomme la nouvelle génération du cinéma français. Nous vivons de nos métiers depuis peu d’années.
Nous avons grandi dans l’héritage d’un cinéma d’auteur où les réalisateurs avaient la possibilité d’inventer leur dispositif artistique et, à travers lui, leur vision d’une époque, d’un monde. Techniciens, réalisateurs, producteurs créaient ensemble, tendus vers ce désir commun.
Depuis les années 60, des générations de techniciens et de réalisateurs ont pu émerger ensemble et trouver leur place au sein de l’industrie du cinéma. Leurs films font partie de notre cinéphilie. Ils ont raconté la France dans toute sa diversité artistique, politique et sociale. Sans eux, le rayonnement du cinéma français à travers le monde n’existerait pas.
Aujourd’hui, trouver un distributeur qui s’engage sur un premier long-métrage relève du parcours du combattant et pourtant, sans lui, nous ne pouvons pas avoir accès à une majorité de financements privés. L’obtention de l’avance sur recette du CNC est convoitée comme le graal car la vie des films en dépend ; les chaînes de télévision se désintéressant de plus en plus de nos projets.
Nous avons appris jeune à nous battre, à faire avec peu, à lutter contre notre propre pessimisme, mais nous ne sommes pas invincibles.
Le 1er juillet 2013, vous avez pris la décision d’étendre la convention dite « API », avec une application au 1er octobre. Si nous prenons la parole aujourd’hui, c’est parce que nous voulons absolument une autre convention. Nous sommes ceux qui subissent avec le plus de violence le manque de financement d’une partie du cinéma français.
Cette convention API, censée nous protéger, nous enterre vivant. En n’intervenant pas dans ce conflit social, votre gouvernement a livré notre avenir à des syndicats qui ne nous représentent pas. Ils sont restés sur leur position, indifférents aux difficultés énormes que nous rencontrons déjà.
Nous avons lu attentivement le rapport de Monsieur Hadas-Lebel, missionné par vos ministères de la Culture et du Travail. Celui–ci avait pris conscience des lourds dangers qui nous menaçaient. Il n’a pas été écouté.
La convention API exige que les techniciens soient rémunérés suivant une grille de salaires stricte et identique quelque soit le budget du film. Un technicien réalisateur sera donc payé 2820 euros par semaine, un chef-opérateur 2570 euros, un chef-décorateur 2540 euros, aussi bien sur un film coûtant 800 000 euros que sur un film à 15 voire 30 millions d’euros. La convention interdit également de négocier nos rémunérations au regard de la spécificité des projets.
Tout cela remet considérablement en question la faisabilité des films au budget inférieur à 2,5 millions euros qui seront incapables de prendre en charge le surcoût engendré par cette convention.
Une commission dérogatoire autoriserait une marge de négociation avec les techniciens, pour seulement 20 % de ces films. Mais personne n’est capable de nous expliquer comment cette commission fonctionnera, qui la composera, ni au nom de quoi elle s’arrogera le droit de décider quels films auront ou n’auront pas le droit d’exister. Et qu’en sera-t-il des 80% restant ?
Le médiateur a également signalé que même en bénéficiant de cette clause dérogatoire, les films inférieurs à 1 million d’euros ne pourront pas supporter le surcoût que l’application de la convention occasionne. Bref, avec ou sans dérogation, ces films-là sont presque tous voués à disparaître.
Or, ces films, réalisés avec moins d’un million d’euros, sont pour l’essentiel des premiers longs-métrages. Et une grande majorité des premiers et deuxièmes longs-métrages français sont réalisés avec des budgets n’excédant pas 2, 5 millions d’euros.
Ce sont pourtant ces films qui représentent aujourd’hui l’avenir et la vitalité du cinéma français (Un amour de jeunesse, Tomboy, La guerre est déclarée, La fille du 14 juillet, Grand Central, Suzanne, Rendez-vous à Kiruna, Ce qu’il restera de nous, Rengaine, L’âge atomique, Un monde sans femmes, Augustine, Les paradis perdus, Les rencontres d’après minuit, Mille soleils, Les Apaches, La bataille de Solferino, Au galop, Alyah, Louise Wimmer, La règle de trois... quelques titres parmi tant d’autres, tous ayant fait l'objet de sélections dans les festivals les plus prestigieux).
C’est aussi grâce à ces films que nous apprenons nos métiers, devenons chefs de postes et pouvons espérer transmettre à notre tour... Que deviendra le cinéma français dans dix ans si vous entravez l’avènement d’une nouvelle génération ? Qui va représenter le monde tel qu’il évolue ? Que devient une société qui se prive du regard de sa jeunesse ?
Nous ne savons plus quels choix s’offrent à nous aujourd’hui. Nous commençons à faire notre métier, le cinéma est notre raison de vivre. Nous ne voulons pas renoncer et venir tristement gonfler les chiffres du chômage. Or vous prenez le risque de nous voir disparaître ou, en nous forçant à travailler en dehors du système, de faire de nous et de nos producteurs, des hors-la-loi.
Nous avons besoin d’une convention qui protège l’équipe d’un film, tout en défendant un cinéma qui continue d’inventer, de questionner. Une convention qui permette aux jeunes techniciens et aux jeunes réalisateurs de s’accompagner dans le passage du court aux premiers et deuxièmes longs-métrages. Les équipes techniques et les temps de tournage vont terriblement se réduire pour faire face au surcoût. Dans ce contexte où l’ultra compétence de chacun sera exigée, comment convaincrons-nous nos producteurs de faire confiance à un jeune chef-décorateur, une jeune chef-opératrice, un jeune monteur, qui, comme nous, fait ses premières armes ? Une des choses les plus belles avec le cinéma, c’est qu’il se partage sans cesse, d’abord avec ceux qui le fabriquent, puis avec ceux qui le regardent, des mois, des années, des décennies plus tard. C’est l’art du collectif par excellence.
En abandonnant le débat à la loi des plus forts, votre gouvernement a mis dos-à-dos techniciens, producteurs et cinéastes qui pourtant créent ensemble et partagent les mêmes aspirations.
Cette situation est indigne de nous.
On nous dit aujourd’hui qu’il est trop tard. Nous ne pouvons pas croire, Monsieur le Président, qu’après vous être engagé si volontairement aux côtés de la jeunesse, votre gouvernement nous trahisse. Nous voulons croire qu’en dernier recours, vous trouverez une solution afin qu’émerge une convention pérenne, viable pour les nouvelles générations et pour l’ensemble de ces films d’auteurs qui font la force de notre cinématographie.
Les premiers signataires :
Guilhem Amesland (1er assistant mise en scène)
Elsa Amiel (réalisatrice)
Marie Amachoukeli (réalisatrice)
Cynthia Arra (réalisatrice, directrice de casting)
Olivier Babinet (réalisateur)
Medhi Ben Attia (réalisateur)
Pascal Bideau (compositeur musique)
Nicolas Birkenstock (réalisateur)
Emmanuel Bonnat (ingénieur du son, monteur son, mixeur)
Serge Bozon (réalisateur)
Ronan Boudier (chef-opérateur)
Guillaume Brac (réalisateur)
Mikaël Buch (réalisateur)
Philippe Buchot (assistant mise en scène)
Claire Burger (réalisatrice)
Fred Cambier (chef-costumier)
Nadège Catenacci (1ère assistante mise en scène)
Jean-Sébastien Chauvin (réalisateur)
Héléna Cisterne (chef-décoratrice)
Hélier Cisterne (réalisateur)
Clément Cogitore (réalisateur)
Samuel Collardey (réalisateur)
Marina Deak (réalisatrice)
Edouard Deluc (réalisateur)
Caroline Deruas (réalisatrice)
Louis-Do de Lencquesaing (réalisateur)
Stéphane Demoustier (réalisateur)
Thierry de Peretti (réalisateur)
Sylvain Desclous (réalisateur)
Mati Diop (réalisatrice)
Rachid Djaïdani (réalisateur)
Jérémie Dubois (réalisateur)
Citronelle Dufay (chef-décoratrice)
Jean-René Duveau (chef-opérateur)
Nicolas Engel (réalisateur)
Mareike Engelhardt (assistante mise en scène)
François Farellacci (réalisateur)
Frédéric Farrucci (réalisateur)
Thomas Favel (chef-opérateur)
Léa Fehner (réalisatrice)
Louis Garrel (réalisateur)
Elie Girard (chef-opérateur)
Yann Gonzalez (réalisateur)
Marco Graziaplena (chef-opérateur)
Joanna Grudzinska (réalisatrice)
Nicolas Guilleminot (1er assistant mise en scène)
Mia Hansen-Love (réalisatrice)
Arthur Harari (réalisateur)
Tom Harari (chef-opérateur)
Mikhaël Hers (réalisateur)
Armel Hostiou (réalisateur)
Husson (réalisatrice)
Stéphanie Kalfon (réalisatrice)
Natacha Kantor (1ère assistante mise en scène)
Héléna Klotz (réalisatrice)
Julia Kowalski (réalisatrice)
Clara Laperrousaz (réalisatrice)
Laura Laperrousaz (réalisatrice)
Gabriel le Bomin (réalisateur)
Sarah Leonor (réalisatrice)
Teddy Lussi-Modeste (réalisateur)
Vincent Macaigne (réalisateur)
Damien Maestraggi (chef-monteur)
Naël Marandin (réalisateur)
Thomas Marchand (Chef-monteur)
Raphaëlle Martin-Holger (chef-monteuse)
Claire Maugendre (réalisatrice)
Cyril Mennegun (réalisateur)
Marion Monnier (Chef-monteuse)
Claudine Natkin (Chef-opératrice)
Anna Novion (réalisatrice)
Antonin Peretjatko (réalisateur)
Laurent Perreau (réalisateur)
Nora Philippe (réalisatrice)
Nicolas Pleskof (réalisateur)
Julien Poupard (chef-opérateur)
Katell Quillévéré (réalisatrice)
François Quiqueré (chef-monteur)
Benoit Rambourg (chef-opérateur et réalisateur)
Christophe Regin (réalisateur)
Mathieu Robin (réalisateur)
Axelle Ropert (réalisatrice)
Rima Samman (réalisatrice)
Céline Sciamma (réalisatrice)
Margot Seban (scripte)
Laurent Sénéchal (réalisateur)
David Shizalet (chef-opérateur)
Justinien Schricke (1er assistant mise en scène)
Nicolas Silhol (réalisateur)
Anne Souriau (chef-monteuse)
Brigitte Sy (réalisatrice)
Samuel Theis (scénariste)
Arthur Toulemonde (machiniste)
Justine Triet (réalisatrice)
Sylvain Verdet (chef-opérateur)
Mathieu Verhaegue (directeur de production)
Virgil Vernier (réalisateur)
Cyprien Vial (réalisateur)
Vincent Vizioz (réalisateur)
Elie Wajeman (réalisateur)
Alice Winocour (réalisatrice)
Rebecca Zlotowski (réalisatrice)
Pour apporter votre signature https://13213.lapetition.be/
- Convention collective cinéma
- Financements
Pour information, la lettre de démission de Lucas Belvaux de l'ADRC, Agence pour le Développement Régional du Cinéma.
- Convention collective cinéma
Pour information, la lettre de démission de Lucas Belvaux de l'ADRC, Agence pour le Développement Régional du Cinéma.
Mesdames, Messieurs les administrateurs,
Monsieur le délégué général,
Chers amis,
Je vous fais part de ma décision de démissionner de la présidence de l'ADRC suite à l'annonce par les ministères de tutelle de l'extension de la convention collective telle qu'elle est envisagée.
À quoi sert de défendre l'idée d'une exception culturelle en dehors de nos frontières si c'est pour la fouler aux pieds ici ?
Cette décision enterre définitivement ce qu'il restait de la solidarité interprofessionnelle qui, depuis des décennies, a fait la spécificité et la force du cinéma français.
En accédant à ces revendications corporatistes, les ministres ont choisi de favoriser les intérêts de la part la plus industrielle du cinéma et ce, sans étudier réellement les objections des producteurs indépendants. C'est un choix qui, de fait, interdira d'oser des formes nouvelles, qui empêchera de tourner, les cinéastes dont les films ne correspondent pas aux a priori du marché, de l'industrie, des télévisions ou des commissions qui auront à décider quel film peut se tourner ou pas en vertu d'un numerus clausus dont personne n'a encore définit le fonctionnement, mais dont il est déjà acté que le but est de diminuer le nombre des films qui pourront se tourner.
Avec ce système, jamais je ne serais devenu cinéaste, jamais je n'aurais tourné PARFOIS TROP D'AMOUR ou POUR RIRE !
Films imparfaits, sans doute, mais qui m'ont aussi permis de réfléchir à mon travail futur, de rencontrer les spectateurs, d'échanger avec eux, d'évoluer.
Ces films, j'ai pu les faire grâce au système qu'il était, grâce à la solidarité et l'engagement des techniciens qui ont accepté les conditions qui leur étaient proposées mais aussi, grâce à l'audace des producteurs qui ont osé me faire confiance.
Si ces films ont été montrés et vus, ce fut aussi grâce à la solidarité, à la générosité et à l'engagement d'autres réalisateurs, ceux qui ont créé et fait vivre l'ACID. C'était une époque où les réalisateurs s'unissaient pour défendre l'intérêt général.
C'est à l'occasion de ces sorties de films, pas nécessairement faciles, que j'ai rencontré pour la première fois des exploitants indépendants, que j'ai appris à connaître leurs problèmes, leurs difficultés, les organisations qui les représentaient. Leurs contradictions, aussi, parfois.
Je crois que les solidarités naissent aussi de la connaissance, et de la reconnaissance, mutuelle.
Avec les nouvelles règles qu'induisent ce nouveau système, ses verrous visant à faire baisser le nombre de films produits à travers un numerus clausus de films ayant droits à des dérogations, je n'aurais jamais fait UN COUPLE ÉPATANT, CAVALE, APRÈS LA VIE.
En effet, quelle commission aurait accepté qu'un projet aussi improbable économiquement monopolise autant de place dans un système verrouillé ?
Non, dans le système vers lequel nous allons, je n'aurais jamais fait cette trilogie. Je ne suis pas sûr que ça aurait été une grande victoire pour le cinéma français et ceux qui le font.
Sans ces 5 premiers films, les suivants n'auraient évidemment pas vu le jour. Pourtant, ces films ont généré des centaines de journées de tournage, des dizaines d'emplois...
Ces films ont trouvé leur place sur le marché.
Les gens qui ont travaillé dessus n'ont pas été exploités.
Bref, pour le bénéfice des plus favorisés, on sacrifie les plus jeunes, les plus fragiles mais aussi les plus audacieux. On sacrifie l'emploi, on sacrifie l'avenir.
De cette belle idée que l'art et la culture ne sont pas des produits comme les autres, il ne restera bientôt plus que des règles protectionnistes au profit d'une industrie comme une autre, "culturelle" sans doute, mais vidée de ses ambitions, de toute sa dimension artistique.
Au nom de quoi les défendra-t-on désormais ?
Après avoir été un art et une industrie, le cinéma sera désormais une industrie et un commerce comme les autres.
Ce n'est pas à vous que j'expliquerai que tout cela va de pair avec une concentration de l'exploitation toujours plus importante, envahissante, étouffante. Hégémonique.
Toujours moins de diversité, de différence, d'audace. Toujours moins de liberté de créer, d'inventer, de montrer.
Les intérêts particuliers prenant désormais ouvertement le pas sur l'intérêt général, le Ministère de la Culture accompagnant ce mouvement, je ne vois plus quel sens donner à mon engagement au sein de cette agence ou de toute autre instance se réclamant de l'intérêt général.
Au long de ces sept années, j'ai beaucoup appris à votre contact et je regretterai ces échanges et ces liens, ces confrontations aussi.
Je continue de croire que la vie d'un film commence avec l'écriture d'un scénario et se termine dans la mémoire d'un spectateur et qu'à chaque étape de cette vie,
il y a une femme, un homme, dont la vie du film dépend. Que tous ces intervenants auraient dû continuer à se battre ensemble, comme ce fut longtemps le cas, pour l'intérêt du cinéma, l'intérêt, l'intérêt général.
Je crains que ce ne soit plus le cas.
Je souhaite, bien sûr, à l'agence une très longue et très belle vie, ce qui serait la preuve que partout en France, des gens aiment encore toutes les formes de cinéma et se battent pour les montrer. Pour ma part, j'essaierai de faire des films avec le même enthousiasme, le même plaisir, le même engagement, la même foi dans le cinéma, dans ce qu'il a été et qu'il sera encore, j'espère.
Je voudrais vous remercier tous pour vos engagements, pour la bienveillance et la confiance que vous m'avez accordées, pour ce que vous m'avez appris.
Pour finir, je voudrais saluer tous les salariés de l'Agence et leur dire à quel point je suis admiratif du travail qu'ils accomplissent chaque jour, de la façon dont ils se sont mobilisés et ont réussi à faire évoluer leurs pratique et leur outil lors de la mutation numérique que nous venons de vivre.
Mon arrivée à l'ADRC a été, pour le moins, chaotique, mon départ se fait dans des conditions plus tristes, croyez bien que j'en suis désolé.
Très amicalement et très tristement.
Lucas Belvaux
- Convention collective cinéma
Extension de la convention collective du cinéma.
- Convention collective cinéma
Extension de la convention collective du cinéma.
La Convention Collective du Cinéma qui, du côté des producteurs, a été négociée et signée uniquement par les groupes les plus puissants (UGC, Pathé, Gaumont, MK2), est donc étendue depuis le 1er Juillet et sera appliquée au 1er octobre prochain à toutes les sociétés de productions, y compris les plus fragiles d’entre elles.
Tout en souscrivant à la nécessité de voir notre profession encadrée légalement, nous regrettons amèrement que cette convention n'ait pas été aménagée pour prendre en compte les spécificités de notre activité, où chaque film est un cas d’école et où la disparité des budgets fait le grand écart entre les 300.000 € de budget de La fille du 14 juillet et les 62 M€ du dernier Astérix.
Nous tenons à répéter nos craintes quant aux conséquences potentiellement dévastatrices que cette convention étendue peut avoir sur la diversité de la création française, le nombre de films produits, mais aussi leurs conditions de fabrication et, ce faisant, leur qualité.
Moins de production, c'est aussi moins de travail pour tout le monde. Nous ne nous résignerons pas à accepter que seuls les "gros films" ou les plus désirés par le marché puissent continuer à exister, faits par des techniciens et des réalisateurs qui certes vivront mieux, mais en laissant sur le côté tous ceux qui survivent déjà difficilement aujourd’hui et risquent de disparaître demain, ainsi que tous ceux - les plus jeunes - qui veulent faire ces métiers mais auront le plus grand mal à y accéder.
Nous sommes par ailleurs profondément choqués par le sort réservé au Médiateur M. Hadas-Lebel, qui, bien que nommé conjointement par le Ministère de la Culture et le Ministère du Travail, a vu les conclusions alarmantes de son rapport - proches des analyses que nous faisions nous-mêmes - totalement passées sous silence avant d’être lui-même écarté par ceux qui l'avaient pourtant missionné officiellement.
Il est aujourd'hui du devoir des pouvoirs publics, qui ont étendu cette convention collective, de prendre la mesure de leurs responsabilités et de tout mettre en œuvre, y compris du côté des instances privées - chaînes de télévision, financeurs, distributeurs et exploitants - pour que cette extension n'aboutisse pas à la disparition d'un pan entier de notre cinématographie, et un affaiblissement difficilement réversible des métiers et des industries qui la façonnent.
Si nous sommes particulièrement inquiets au sujet des premiers films, ou des productions à très petits budgets, nous le sommes tout autant pour les films dits « du milieu », ces films d’auteurs ambitieux aujourd'hui déjà sous financés, et dont une partie risque demain de disparaître, alors même qu’ils participent activement du rayonnement culturel de la France.
Les concessions à la marge que les syndicats de salariés pourraient encore accepter autour de l’annexe dite dérogatoire, permettront, dans le meilleur des cas, d’améliorer légèrement cette convention, afin de la rendre moins néfaste aux œuvres les plus créatives de notre cinématographie. Aujourd’hui, cependant, plus rien n’oblige ces syndicats à la moindre concession, sauf à imaginer une prise de conscience tardive du danger qu’ils font courir à ceux qu’ils sont censés protéger.
Pour notre part, nous ne pouvons imaginer nous borner à faire le sinistre décompte des films qui ne pourront plus se faire ou de ceux qui seront délocalisés à l’étranger pour combler leur déficit de financement. Comme nous ne cessons de l’affirmer depuis nos premières prises de positions, nous mettrons toute notre énergie à l'amélioration du financement de ces films que le « marché » ne veut que du bout des lèvres. Nous pensons que les Assises de la diversité, qui n’ont pas été créées pour cela, ne sont pas un lieu adapté au travail qui nous attend. Nous souhaitons, en compagnie de tous ceux qui font le cinéma, réalisateurs bien sûr mais aussi techniciens et producteurs, mettre en commun nos expertises afin de participer efficacement à une refonte du financement public et privé du cinéma. Reste à inventer un cadre pour un tel travail. À nous peut-être de le créer ensemble. C'est à partir d'aujourd'hui ce à quoi la SRF va œuvrer de tout son poids.
Le Conseil d’administration de la Société des réalisateurs de films (SRF):
Stéphane Brizé, Laurent Cantet, Malik Chibane, Catherine Corsini, Nicolas Engel, Frédéric Farrucci, Pascale Ferran, Robert Guédiguian, Agnès Jaoui, Cédric Klapisch, Helena Klotz, Sébastien Lifshitz, Katell Quillévéré, Christophe Ruggia, Pierre Salvadori, Céline Sciamma.
- Convention collective cinéma
- Convention collective cinéma
Paris, le 27 juin 2013.
Monsieur le Président de la République,
Il y a quelques jours, nous avons gagné une bataille décisive afin que la haute idée que nous nous faisons de la culture se traduise en acte au sein de l’Union européenne et que perdure l’exception culturelle.
Pour cela, tout le secteur du cinéma s’est mobilisé en harmonie avec les ministres de votre gouvernement.
Pourtant, dans le même temps, le tissu du cinéma français - ses forces vives : techniciens, réalisateurs, producteurs - se déchire comme jamais à propos de la convention collective signée par l’API (les quatre grands groupes français de production mais surtout d’exploitation) et la plupart des syndicats de techniciens.
Nous sommes convaincus qu’une convention collective qui garantisse une juste rémunération à ceux qui fabriquent les films et encadre leurs métiers est absolument nécessaire. Mais nous redoutons que la convention API/SNTPTC - signée sans l’accord des producteurs indépendants qui représentent pourtant plus de 90% de la production française – soit dommageable, au moins à court terme, à la vitalité et la diversité du cinéma français.
Comme vous le savez, l’économie de notre cinéma souffre depuis des années de maux endémiques : sous-financement d’une large partie des films les plus ambitieux artistiquement, délocalisations qui s’aggravent, dégradation des conditions de travail… Certes, cette convention répond à la détérioration des salaires des techniciens, mais elle le fait sans prendre en compte la réalité économique du secteur et sans qu’ait été menée en parallèle une réflexion sur son sous-financement.
Aujourd’hui, vos ministres s’apprêtent à étendre cette convention au 1er juillet.
Nous savons que la plupart des techniciens s’en réjouiront et une part de nous-même s’en réjouira avec eux. Mais ces réjouissances risquent d’être de courte durée si nos inquiétudes, renforcées par le rapport du Médiateur, se révèlent fondées et que cela s’accompagne dans les prochains mois d’une baisse importante du nombre de films produits, de délocalisation accrues pour tenter de compenser le surcoût que cette convention entraînera ou d’une réduction des temps de fabrication, dommageable tout autant à la qualité de nos films qu’à l’emploi de ceux qui les fabriquent.
Enfin, cette convention, en tirant les salaires de l’ensemble de la profession vers le haut, conforte les techniciens installés mais risque, en contrepartie, de rendre bien plus difficile l’accès des jeunes à nos métiers ; accès auquel vous êtes vous-même tant attaché.
C’est pour toutes ces raisons que nous vous demandons solennellement, Monsieur le Président, de poursuivre la médiation que votre gouvernement a initié il y a quelques mois de cela et de rouvrir ultimement la voie du dialogue afin de ne pas risquer d’affaiblir un secteur qui est un des fleurons de notre patrimoine commun.
Nous vous demandons de croire, Monsieur le président de la République, à l’assurance de notre très haute considération.
Stéphane Brizé, Laurent Cantet, Malik Chibane, Catherine Corsini, Nicolas Engel, Frédéric Farrucci, Pascale Ferran, Robert Guediguian, Agnès Jaoui, Cédric Klapisch, Helena Klotz, Sébastien Lifshitz, Katell Quillévéré, Christophe Ruggia, Pierre Salvadori, Céline Sciamma, Lidia Terki, Anne Zinn-Justin
Cyril Seassau, Délégué général
- Convention collective cinéma
Découvrez le nouveau Conseil d'administration de la SRF, élu lors de l'Assemblée générale du 15 juin 2013.
- SRF
Découvrez le nouveau Conseil d'administration de la SRF, élu lors de l'Assemblée générale du 15 juin 2013.
À la suite de son Assemblée générale du 15 juin dernier, le Conseil d’administration de la SRF s’est réuni et a procédé à l’élection de son bureau pour l’année 2013-2014 :
Co-Présidents : Pascale FERRAN, Katell QUILLÉVÉRÉ, Christophe RUGGIA
Secrétaires : Catherine CORSINI, Pierre SALVADORI
Trésorier : Stéphane BRIZÉ
Délégué au court-métrage : Nicolas ENGEL
Délégué au documentaire : Sébastien LIFSHITZ
Sont aussi membres du Conseil d’administration :
14, rue Alexandre Parodi - 75010 Paris
+331 44 89 99 65
contact@la-srf.fr
- SRF
C'est avec grand intérêt que nous avons pris connaissance du rapport du Médiateur, nommé par le Gouvernement pour évaluer l'impact de l'extension de la convention collective API/SNTPCT.
- Convention collective cinéma
C'est avec grand intérêt que nous avons pris connaissance du rapport du Médiateur, nommé par le Gouvernement pour évaluer l'impact de l'extension de la convention collective API/SNTPCT.
Nous partageons grand nombre de ses constats et de ses inquiétudes concernant la faisabilité de certains films si la convention était appliquée en l'état, même avec sa clause dérogatoire. Notamment les films d'un budget inférieur à 1 ou 1,2 M€ et même ceux entre 2,5 et 6 ou 8 M€.
En ce sens, nous demandons au Gouvernement de permettre au Médiateur de poursuivre sa mission et espérons que les négociations pourront reprendre dans les plus brefs délais, sur une durée limitée à deux ou trois mois, afin d'apporter les améliorations nécessaires à la convention collective actuellement signée.
Nous nous félicitons que Monsieur Hadas-Lebel préconise la création rapide de trois commissions : la première concernant les films "fragiles", la seconde concernant les court-métrages et la publicité, et la troisième autour de la question du sous-financement et des délocalisations. Nous nous réjouissons en particulier de la mise en place de cette dernière que nous appelions de nos voeux et qui nous paraît le plus sûr moyen de sortir de la situation actuelle par le haut.
En tant que cinéastes, nous sommes prêts à y prendre toute notre part et nous mettons au travail dès à présent afin d'être une véritable force de propositions.
Le Conseil d'Administration de la SRF.
Contact :
contact@la-srf.fr / 01 44 89 99 65
- Convention collective cinéma
- SRF
La Société des réalisateurs de films ne peut accepter le retrait des affiches du film L'Inconnu du lac d’Alain Guiraudie des panneaux promotionnels des villes de Versailles et de Saint-Cloud.
Il s’agit là d’un acte de censure inacceptable qui porte atteinte à la liberté de communication et d’expression concernant cette œuvre et son auteur. La liberté artistique de l’illustrateur Tom de Pékin est elle aussi bafouée.
Nous sommes inquiets de constater que la représentation d’un baiser entre deux hommes sur une affiche de film puisse encore représenter pour certains un risque pour l’ordre public !
Dans une période déjà marquée par une expression plus que décomplexée de l’homophobie, la SRF demande aux pouvoirs publics de garantir que la diffusion de ce film fasse l’objet d’une attention particulière.
Présenté et distingué à Cannes, sa programmation ne fait que commencer. La SRF est vigilante et mobilisée pour que la découverte de l’œuvre d’Alain Guiraudie se vive dans le libre choix artistique des spectateurs.
- SRF