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Communiqué de presse
Le 29 juin 2020
La SRF soutient Kirill Serebrennikov
Vendredi 26 juin, un tribunal de Moscou a condamné le cinéaste Kirill Serebrennikov à trois ans de prison avec sursis pour détournement de fonds dans l'affaire dite du "Studio 7".
S'il échappe aujourd'hui à la prison, c'est après presque deux ans d'assignation à résidence depuis son arrestation pendant le tournage de Leto à Saint-Petersbourg. C'est après trois ans d'un procès kafkaïen, et six heures de lecture d'un verdict humiliant où le metteur en scène et ses adjoints au théâtre Centre Gogol été jugés coupables, et qualifiés de « groupe criminel ».
Dès 2017, son domicile avait été perquisitionné, son passeport « conservé ». L’année suivante, il n’avait pas pu venir présenter son film à Cannes. Son équipe, munie d’une pancarte avec son nom, avait monté les marches du tapis rouge en signe de protestation contre son assignation à résidence.
Kirill Serebrennikov est un homme de théâtre et de cinéma, un metteur en scène brillant. Dans ses films et dans ses spectacles, il interroge la société russe avec turbulence et modernité. Il s'est engagé pour les droits civiques, l'éducation et la culture, contre l'obscurité et l'ignorance. Il est exactement à la place qu'un artiste doit occuper face à un régime autoritaire.
Le pouvoir ne manque pas de moyens de faire taire une voix trop libre, et d'intimider les autres. En Russie et dans le monde, de nombreux artistes et acteurs culturels ont dénoncé dans cette affaire une campagne de persécution politique. Nous, cinéastes, nous indignons avec eux du sort fait à Kirill Serebrennikov.
Il va faire appel. La mobilisation continue. La Société des réalisateurs de films lui apporte son soutien inconditionnel.
Le Conseil d’administration de la SRF : Bertrand Bonello, Catherine Corsini, Aude Léa Rapin, Héléna Klotz, Rebecca Zlotowski, Alexandre Lança, Maxence Voiseux, Marie Amachoukeli, Jacques Audiard, Lucie Borleteau, Guillaume Brac, Yann Gonzalez, Emmanuel Gras, Thomas Jenkoe, Vergine Keaton, Inès Loizillon, Katell Quillévéré, Axelle Ropert, Pierre Salvadori, Céline Sciamma, Justine Triet, Aurélien Vernhes-Lermusiaux
- SRF
Communiqué de presse
5 juin 2020
Tournages : retour à l’anormal
Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre de la Culture,
Depuis plusieurs semaines, nous, professionnels du cinéma et de l’audiovisuel, réfléchissons ensemble aux conditions dans lesquelles notre secteur pourrait reprendre son activité et notamment ses tournages.
A ce jour, un Guide a été transmis au Ministère du Travail par les Comités centraux d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CCHSCT) Cinéma et Audiovisuel, rassemblant les organisations syndicales de producteurs et de salariés, ainsi que des participants à titre consultatif comme la médecine et l’inspection du travail.
Ce guide établit l’ensemble des règles sanitaires à suivre pour permettre la reprise des tournages. Nous en avons pris attentivement connaissance et nous constatons que malheureusement, ces nouvelles conditions de travail sont en grande partie incompatibles avec la pratique de nos métiers.
Les scènes d’intimité, les scènes d’amour, mais aussi toutes les scènes incluant des personnes âgées ou « à risque », les scènes de foule, de bagarre, toutes les scènes où les personnages entrent en contact, et d’une manière encore plus radicale tous les plans rapprochés sur des acteurs, ont vocation à être remis en question et pourront faire l’objet d’une réécriture.
Les décors naturels, qui présentent des risques prétendument plus difficiles à maîtriser qu’un plateau de cinéma, pourront eux aussi être remis en question.
Enfin, l’ensemble des collaborateurs devront appliquer les mesures de distanciation sociale énoncées par le gouvernement, ce qui implique le port des masques pour les acteurs durant toutes les phases de la création, et le respect des distances physiques de sécurité par tous, techniciens et acteurs.
Dans de telles conditions, la part de notre secteur qui peut réellement s’adapter et reprendre les tournages reste bien faible.
A travers les films, les séries, les documentaires que nous fabriquons, nous proposons au public une représentation du monde. Au cœur de ces œuvres, qui convoquent le réel comme l’imaginaire, il y a les acteurs, dont nous filmons les corps et les visages. Si ces personnes ne peuvent plus s’approcher à moins d’un mètre… ne plus se toucher, s’embrasser, crier ou rire trop fort au risque de postillonner… la représentation d’un monde « sans Covid », n’est tout simplement plus possible. Il s’agit là d’une évidence. Et la représentation d’un monde « avec Covid », où chaque scénario serait réécrit pour intégrer cette réalité, n’est pas souhaitable.
Nous traversons une situation particulièrement lourde et inquiétante. Notamment pour celles et ceux d’entre nous dont les tournages ont dû être interrompus et doivent absolument être achevés. Nous souhaitons vivement que ceux-ci puissent reprendre rapidement. Mais cela ne doit pas se faire au détriment du contenu de nos films et de nos choix artistiques.
Nous sommes des techniciens et des artistes. Nous sommes responsables au même titre que n’importe quel citoyen, travailleur, et nous comprenons et respectons les préconisations des autorités sanitaires. Et c’est parce que nous sommes responsables que nous craignons aujourd’hui qu’une reprise des tournages dans les conditions définies par ce Guide et par l’application littérale des règles qu’il propose ne mette en péril l’intégrité de nos films.
A cela s’ajoute l’important surcoût financier dû aux règles sanitaires, qui est voué à être porté entièrement par le producteur, sans aucune solidarité de la part des autres financeurs du film. Les films les plus fragiles sont ceux qui en pâtiront le plus, et leur qualité en sera amoindrie. Par-dessus tout, nous nous inquiétons aussi de voir certaines des recommandations de ce Guide devenir des normes et des règles qui s'éternisent, comme c'est souvent le cas des mesures prises en état d'urgence, et réglementent à l'avenir nos métiers.
En tout cas, aujourd'hui et dans cette situation, annoncer que l’activité de notre secteur peut tout simplement reprendre relève du mensonge. Nous appelons à une reprise de nos tournages beaucoup plus en accord avec la nature singulière de notre travail.
Nous nous inquiétons également d’être sans information concrète concernant la mise en application de vos engagements en direction du régime de l’intermittence du spectacle. Le 6 mai, vous avez en effet annoncé que les artistes et techniciens bénéficieraient d’une « année blanche » et verraient leurs droits prolongés jusqu’à fin août 2021 : nous attendons encore que cette promesse soit traduite dans les faits, et de connaître le mode de calcul des droits concernés.
Nous demandons donc à nouveau, avant toute chose, la mise en application imminente des mesures d’urgence absolument nécessaires à la survie de notre secteur dont le rôle essentiel, économique et culturel n’est plus à démontrer.
Le conseil d’administration de la SRF : Bertrand Bonello, Catherine Corsini, Aude Lea Rapin, Helena Klotz, Rebecca Zlotowski, Alexandre Lança, Maxence Voiseux, Marie Amachoukeli, Jacques Audiard, Lucie Borleteau, Guillaume Brac, Yann Gonzalez, Emmanuel Gras, Thomas Jenkoe, Vergine Keaton, Inès Loizillon, Katell Quillvéré, Axelle Ropert, Pierre Salvadori, Céline Sciamma, Justine Triet, Aurélien Vernhes-Lermusiaux.
- SRF
- SRF
Communiqué
11 juin 2020
Départ de Pascale Faure — Quel avenir pour le court métrage chez Canal+ ?
Canal + était jusqu’ici un pilier du financement et de la diffusion du court métrage en France. Pascale Faure, responsable du court métrage et de la création au sein de la chaîne, nous a offert un véritable espace de liberté et d’expression.
L’exigence et la singularité de ses choix ont permis à de jeunes réalisatrices et réalisateurs de devenir des figures importantes de notre industrie, tout en confortant des cinéastes dans le prolongement de leur travail de création.
Avec les « Collections Canal+ », les pré-achats, les achats et les nombreux prix remis en festival ou en résidence, elle n’a cessé de favoriser une diversité et une émergence permanente des autrices et des auteurs, malgré les contraintes.
La SRF tient à saluer avec gratitude le travail accompli par Pascale Faure et son équipe durant toutes ces années, au cœur de la production des courts métrages chez Canal+.
Même s'il est sain que les personnes qui sont à des postes de décision et de sélection des films se renouvellent régulièrement, le départ de Pascale Faure ne peut que renforcer nos inquiétudes sur l’engagement de Canal + auprès du court métrage, souffle nécessaire au rayonnement de notre cinéma.
Nous espérons que le groupe saura réaffirmer son partenariat historique avec le cinéma français, et notamment avec le court métrage, à l’occasion du bilan annuel qu’il présentera aux organisations professionnelles la semaine prochaine.
Le conseil d’administration de la SRF : Bertrand Bonello, Catherine Corsini, Aude Léa Rapin, Héléna Klotz, Rebecca Zlotowski, Alexandre Lança, Maxence Voiseux, Marie Amachoukeli, Jacques Audiard, Lucie Borleteau, Guillaume Brac, Yann Gonzalez, Emmanuel Gras, Thomas Jenkoe, Vergine Keaton, Inès Loizillon, Katell Quillévéré, Axelle Ropert, Pierre Salvadori, Céline Sciamma, Justine Triet, Aurélien Vernhes-Lermusiaux.
- SRF
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6 mai 2020
Monsieur le Président,
La SRF représente prés de 300 cinéastes français. Nombre d’entre nous réalisent des films depuis des décennies. D’autres, plus jeunes, vivent de ce métier depuis peu et espèrent pouvoir continuer à l’exercer après cette pandémie.
Nous avons appris que votre cabinet organisait à la hâte une « vidéoconférence » à laquelle une grande partie des organisations représentatives du secteur, dont la nôtre, n’est pas conviée.
Cette absence de concertation nous inquiète et nous oblige à vous faire part des points suivants par communiqué.
Nous affirmons qu’on ne protège la Culture qu’en défendant ceux qui la fabriquent. C’est pourquoi nous soutenons totalement les deux pétitions « année noire » et « culture en danger » et demandons nous aussi que soient prolongés de douze mois (à compter de la date de réouverture des lieux de spectacle) les droits à l’assurance-chômage. Une année blanche, pour surmonter l’année noire.
Pour les auteurs qui échappent aujourd’hui à ce régime, un fonds doit être mis en place pour deux ans, géré par les organismes de gestion collective et alimenté par les diffuseurs (linéaires et non linéaires). Par ailleurs l’Etat doit mettre en place un fonds exceptionnel, non seulement pour compenser les pertes d’ores et déjà conséquentes du CNC mais aussi pour apporter une indemnisation et un soutien durable aux acteurs de la filière durement touchés par la crise.
Sans une reprise des tournages notre industrie est à l’arrêt. Nous demandons une intervention de l’Etat auprès des assureurs afin de garantir une reprise de notre activité dans le respect de nos pratiques professionnelles.
Au sortir de la crise, la réouverture des salles, en concertation avec les autorités sanitaires, doit être une priorité. Elle doit aussi être une réussite. Plus que jamais, notre secteur sera confronté à la concentration des séances sur quelques films, à l'emprise des plus puissants sur les plus fragiles.
Sans une intervention forte des pouvoirs publics, les salles de cinéma ne proposeront que blockbusters et franchises américaines.
Face une à situation exceptionnelle une réponse exceptionnelle s’impose.
Nous attendons des pouvoirs publics une régulation du secteur de l’exploitation : limitation des plans de sortie massifs et garantie d’un accès durable aux salles des films de la diversité.
Enfin, parce qu’elle accélère les déséquilibres à l’œuvre, cette crise nous offre une opportunité historique pour repenser notre système avec ambition.
Il est important de rappeler que pendant la crise, les grandes plateformes ont élargi leur audience, Netflix comptant désormais plus d’abonnés en France que Canal+.
Avant la fin de l’année, nous appelons donc le gouvernement à faire de la transposition de la directive « SMA » une priorité du calendrier législatif en imposant aux plateformes des obligations d’investissement et de diffusion de nos œuvres et en réformant avec nous la chronologie des médias.
Monsieur le Président, vous nous avez répété que nous étions « en guerre ».
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, seule une volonté politique forte a permis de faire du cinéma français le contre-modèle le plus puissant au cinéma américain.
Aujourd’hui nous vous demandons de relever à nos côtés ce nouveau défi.
Nous comptons sur vous.
Le Conseil d'administration de la SRF
Bertrand Bonello, Catherine Corsini, Aude Léa Rapin, Héléna Klotz, Rebecca Zlotowski, Alexandre Lança, Maxence Voiseux, Marie Amachoukeli, Jacques Audiard, Lucie Borleteau, Guillaume Brac, Yann Gonzalez, Emmanuel Gras, Thomas Jenkoe, Vergine Keaton, Inès Loizillon, Katell Quillévéré, Axelle Ropert, Pierre Salvadori, Céline Sciamma, Justine Triet, Aurélien Vernhes-Lermusiaux
- SRF
La déflagration du coronavirus a mis à l’arrêt notre profession et fragilisé nos métiers. Certains ne s’en remettront pas sans une intervention forte de l’Etat. Le Conseil d'administration de la SRF a souhaité appeler à des mesures fortes en direction des intermittents. Deux pétitions sont apparues et rejoignent complètement nos positions. Pour ne pas affaiblir cette mobilisation par un appel séparé, nous avons décidé d'apporter notre soutien plein et entier à ces deux textes. Nous souscrivons complètement à leurs analyses et à leurs revendications. Devant l’urgence de la situation, nous devons veiller à ne laisser personne au bord de la route. La culture est au cœur de nos vies ; sans elle, sans cinéma, pas de mémoire, pas de récit, ni d’enchantement.
Nous invitons les adhérent.e.s de la SRF, ainsi que tous les cinéastes, à signer ces deux pétitions et à les faire circuler autour d'eux :
-
Pétition du Collectif "Année Noire 2020" à l'adresse des Ministres de la Culture et du Travail
-
Pétition/Lettre ouverte au Président de la République "Culture en danger"
Le Conseil d'administration de la SRF
Bertrand Bonello, Catherine Corsini, Aude Léa Rapin, Héléna Klotz, Rebecca Zlotowski, Alexandre Lança, Maxence Voiseux, Marie Amachoukeli, Jacques Audiard, Lucie Borleteau, Guillaume Brac, Yann Gonzalez, Emmanuel Gras, Thomas Jenkoe, Vergine Keaton, Inès Loizillon, Katell Quillévéré, Axelle Ropert, Pierre Salvadori, Céline Sciamma, Justine Triet, Aurélien Vernhes-Lermusiaux
- Intermittence
La déflagration du coronavirus a mis à l’arrêt notre profession et fragilisé nos métiers. Certains ne s’en remettront pas sans une intervention forte de l’Etat. Le Conseil d'administration de la SRF a souhaité appeler à des mesures fortes en direction des intermittents. Deux pétitions sont apparues et rejoignent complètement nos positions. Pour ne pas affaiblir cette mobilisation par un appel séparé, nous avons décidé d'apporter notre soutien plein et entier à ces deux textes. Nous souscrivons complètement à leurs analyses et à leurs revendications. Devant l’urgence de la situation, nous devons veiller à ne laisser personne au bord de la route. La culture est au cœur de nos vies ; sans elle, sans cinéma, pas de mémoire, pas de récit, ni d’enchantement.
Nous invitons les adhérent.e.s de la SRF, ainsi que tous les cinéastes, à signer ces deux pétitions et à les faire circuler autour d'eux :
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Pétition du Collectif "Année Noire 2020" à l'adresse des Ministres de la Culture et du Travail
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Pétition/Lettre ouverte au Président de la République "Culture en danger"
Le Conseil d'administration de la SRF
Bertrand Bonello, Catherine Corsini, Aude Léa Rapin, Héléna Klotz, Rebecca Zlotowski, Alexandre Lança, Maxence Voiseux, Marie Amachoukeli, Jacques Audiard, Lucie Borleteau, Guillaume Brac, Yann Gonzalez, Emmanuel Gras, Thomas Jenkoe, Vergine Keaton, Inès Loizillon, Katell Quillévéré, Axelle Ropert, Pierre Salvadori, Céline Sciamma, Justine Triet, Aurélien Vernhes-Lermusiaux
- Intermittence
- Intermittence
La déflagration du coronavirus a mis à l’arrêt notre profession et fragilisé nos métiers. Certains ne s’en remettront pas sans une intervention forte de l’Etat. Le Conseil d'administration de la SRF a souhaité appeler à des mesures fortes en direction des intermittents. Deux pétitions sont apparues et rejoignent complètement nos positions. Pour ne pas affaiblir cette mobilisation par un appel séparé, nous avons décidé d'apporter notre soutien plein et entier à ces deux textes. Nous souscrivons complètement à leurs analyses et à leurs revendications. Devant l’urgence de la situation, nous devons veiller à ne laisser personne au bord de la route. La culture est au cœur de nos vies ; sans elle, sans cinéma, pas de mémoire, pas de récit, ni d’enchantement.
Nous invitons les adhérent.e.s de la SRF, ainsi que tous les cinéastes, à signer ces deux pétitions et à les faire circuler autour d'eux :
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Pétition du Collectif "Année Noire 2020" à l'adresse des Ministres de la Culture et du Travail
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Pétition/Lettre ouverte au Président de la République "Culture en danger"
Le Conseil d'administration de la SRF
Bertrand Bonello, Catherine Corsini, Aude Léa Rapin, Héléna Klotz, Rebecca Zlotowski, Alexandre Lança, Maxence Voiseux, Marie Amachoukeli, Jacques Audiard, Lucie Borleteau, Guillaume Brac, Yann Gonzalez, Emmanuel Gras, Thomas Jenkoe, Vergine Keaton, Inès Loizillon, Katell Quillévéré, Axelle Ropert, Pierre Salvadori, Céline Sciamma, Justine Triet, Aurélien Vernhes-Lermusiaux
- Intermittence
- Droit d'auteur
Vive la liberté !
La démocratie est fondée sur des principes fondamentaux. La liberté, inscrite au fronton de nos mairies en est un des piliers.
La liberté consiste « à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui », précise l’article 4 de la déclaration des droits de l’Homme. Dans la clarté de sa rédaction, ce texte implique que la liberté de chacun soit encadrée, pour que nos libertés individuelles et collectives soient garanties.
La liberté d’accéder aux oeuvres, de les regarder, voir, entendre, partager, diffuser doit tenir compte des publics, spectateurs et auditeurs, tout autant que des auteurs, compositeurs, réalisateurs producteurs, éditeurs et autres titulaires de droits. Cet équilibre a été trouvé grâce au droit d’auteur, invention française, elle aussi issue de l’Esprit des lumières, et qui a résisté à l’air du temps et à la démagogie.
Le droit d’auteur et ses déclinaisons ont permis à la création française, notamment cinématographique, d’être ce qu’elle est, la deuxième du monde occidental, celle qui accueille tous les cinémas du monde, celle qui est portée par plus de 6 000 écrans de cinéma sur tout notre territoire. Au-delà, l’animation française est une référence mondiale incontestée, le documentaire français a un savoir-faire unique au monde et la fiction française a su reconquérir son public. Pour préserver ce modèle et projeter son succès dans les années à venir, notre création doit, au-delà du talent de chacun, trouver son équilibre économique. Les oeuvres, littéraires, cinématographiques, audiovisuelles existent grâce à la volonté de leur auteur mais aussi grâce à une filière fragile, une économie du prototype, soutenue pour l’essentiel par le secteur privé, qui doit réunir des financements. Le piratage, aujourd’hui encore, en pair à pair ou en « streaming » constitue un pillage des oeuvres et une limite évidente au financement de nouvelles oeuvres.
Il en est de même du sport où les droits télévisés constituent une source de financement majeur, à la fois pour le sport professionnel mais aussi pour le sport amateur qui en bénéficie grâce à plusieurs mécanismes de solidarité dont la taxe Buffet. Les chaînes qui diffusent les rencontres sportives achètent l’exclusivité d’une rencontre en direct. Le piratage des matchs sur Internet menace donc, au détriment de toute la collectivité, cet équilibre économique.
La justice s’est toujours montrée favorable à la préservation des droits. Mais ceux qui piratent – et concourent au financement de filières criminelles – seront toujours plus rapides que le temps judiciaire, et les pirates trop agiles pour contourner les mesures de blocage ordonnées par un juge. Depuis maintenant une quinzaine d’années, le téléchargement, le « streaming » et la télévision par Internet sont utilisés pour violer nos droits. L’usage illicite de ces technologies éreinte nos secteurs et menace la survie de notre diversité culturelle. Il s’agit maintenant de réagir avec force et d’envoyer un signal clair.
Deux réponses concrètes peuvent être apportées au piratage. Elles n’auront de caractère pleinement opérationnel que si elles se cumulent. D’un côté, le blocage efficace et instantané de l’accès aux sites et aux services pirates par l’ensemble des intermédiaires techniques dont les fournisseurs d’accès à internet, permettrait de réduire significativement ces usages illicites, dispositif abordé dans le projet de loi sur la réforme de l’audiovisuel avec les ordonnances dynamiques. C’est une bonne chose. Mais il faut aller plus loin en permettant de rétablir une réponse graduée véritablement efficace. C’est tout le sens de la proposition de transaction pénale que nous soutenons : une sanction simple, après deux rappels à la loi pour réaffirmer que le piratage est un vol que le pays de l’exception culturelle ne peut tolérer plus longtemps.
Les forces vives de la création, littéraire, musicale, audiovisuelle et cinématographique, et le monde du sport demandent avec insistance que leurs droits soient enfin respectés comme ils respectent ceux de tous : la loi audiovisuelle qui sera examinée dès la semaine prochaine à l’Assemblée nationale, est une occasion unique que nous ne pouvons pas manquer. Il faut avoir le courage de faire ce qui est juste.
La liberté de télécharger s’arrête là où commence le vol de ceux qui créent, innovent, prennent tous les risques : il s’agit maintenant de le rappeler, ensemble et avec force.
Signataires :
Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion (ACID)
Association de Lutte contre la Piraterie Audiovisuelle (ALPA)
Association des Producteurs Indépendants (API)
Société civile des Auteurs Réalisateurs Producteurs (L’ARP)
Distributeurs Indépendants Réunis Européens (DIRE)
Fédération des industries du Cinéma de l'Audiovisuel et du Multimédia (FICAM)
Fédération Nationale des Editeurs de Films (FNEF)
Fédération Nationale des Cinémas Français (FNCF)
Guilde Française des Scénaristes
Groupement National des Cinémas de Recherche (GNCR)
Société civile des Producteurs de Cinéma et de Télévision (PROCIREP)
Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD)
Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SACEM)
Scénaristes de Cinéma Associés (SCA)
Société civile des auteurs multimédia (SCAM)
Syndicat des Distributeurs Indépendants (SDI)
Syndicat de l'Edition Vidéo Numérique (SEVN)
Syndicat Français des Artistes Interprètes (SFA)
Syndicat Français des Agents Artistiques et Littéraires (SFAAL)
Syndicat National des Auteurs et des Compositeurs (SNAC)
Syndicat des Producteurs de Films d’Animation (SPFA)
Syndicat des Producteurs Indépendants (SPI)
Syndicat des Professionnels des Industries de l'Audiovisuel et du Cinéma (SPIAC)
Société des Réalisateurs de Films (SRF)
Union des Producteurs de Cinéma (UPC)
Union Syndicale de la Production Audiovisuelle (USPA)
- Droit d'auteur
- Aides publiques
- Audiovisuel
- Cinéastes
- CNC
- Fiction
- Financements
- Liberté de création
- Longs métrages
- Production
- Aides publiques
- Audiovisuel
- Cinéastes
- CNC
- Fiction
- Financements
- Liberté de création
- Longs métrages
- Production
Une rencontre entre les compositeurs Ulysse Klotz, Dan Levy et Arnaud Rebotini.
Modéré par la cinéaste Marie Amachoukeli.
- Ecole
Une rencontre entre les compositeurs Ulysse Klotz, Dan Levy et Arnaud Rebotini.
Modéré par la cinéaste Marie Amachoukeli.
- Ecole
- Cinéastes
- Exploitation
15 octobre 2019
Depuis le 21 septembre dernier, différents collectifs associatifs réunis derrière l’association Home Cinéma occupent le cinéma La Clef, rue Daubenton à Paris.
La Clef est le dernier cinéma associatif de Paris. A but non-lucratif, il a soutenu de nombreux festivals, des réalisateurs débutants ou confirmés. Après la vente de l’immeuble qui l’abrite, il a fermé en avril 2018.
Ses anciens salariés ont lancé un projet de reprise pour préserver l’activité cinématographique du lieu. Malgré le soutien d’élus, de la presse culturelle et généraliste, d’associations de riverains et de cinéphiles, malgré ses propres promesses, le propriétaire a préféré promettre la vente à un gros investisseur.
Si La Clef venait à disparaître, nous perdrions un symbole et un lieu essentiel à l’heure où l’exploitation en salles se concentre et s’uniformise, à Paris et ailleurs. Nous verrions le calcul de rentabilité et la privatisation du paysage culturel l’emporter sur tout le reste.
Cette tendance menace aujourd’hui le cinéma. C’est un renoncement qui voudrait se présenter comme une évidence. Les cinéastes ne peuvent pas l’accepter.
La SRF apporte tout son soutien aux occupants de La Clef et à ceux qui oeuvrent pour maintenir son activité.
Une pétition en ligne a été lancée par l'association Home Cinéma.
Le Conseil d’administration de la SRF
Marie Amachoukeli, Jacques Audiard, Bertrand Bonello, Lucie Borleteau, Guillaume Brac, Catherine Corsini, Yann Gonzalez, Emmanuel Gras, Thomas Jenkoe, Vergine Keaton, Héléna Klotz, Alexandre Lança, Inès Loizillon, Katell Quillévéré, Aude Léa Rapin, Axelle Ropert, Christophe Ruggia, Pierre Salvadori, Céline Sciamma, Justine Triet, Aurélien Vernhes-Lermusiaux, Maxence Voiseux, Rebecca Zlotowksi
- Cinéastes
- Exploitation
Une rencontre entre les cinéastes Pierre Salvadori et Éric Judor.
Modéré par les cinéastes Catherine Corsini et Axelle Ropert
- Cinéastes
- Ecole
Une rencontre entre les cinéastes Pierre Salvadori et Éric Judor.
Modéré par les cinéastes Catherine Corsini et Axelle Ropert
- Cinéastes
- Ecole
Les organisations du cinéma se mobilisent face à une reforme sans concertation ni ambition culturelle
- Aides publiques
- Audiovisuel
- BLOC
- Chaînes de télévision
- Chronologie des médias
Les organisations du cinéma se mobilisent face à une reforme sans concertation ni ambition culturelle
Vendredi 6 septembre 2019
Le Ministre de la Culture a présenté cette semaine les grandes lignes de la prochaine loi audiovisuelle à l’ensemble des acteurs du cinéma français.
Adapter notre modèle de financement au nouvel environnement concurrentiel mondial et aux nouveaux usages est un objectif que nous partageons tous.
Cette loi est l’occasion pour le gouvernement de donner la mesure d’une politique culturelle qui soit à la hauteur des enjeux que traverse le secteur et tenant compte du rôle fondamental du cinéma. Au-delà d'être un atout économique, social et culturel majeur, le cinéma français est essentiel à la cohésion de nos territoires, constitue un vivier unique d’emplois et de créativité et permet à la France de rayonner dans le monde entier. Ce succès est le fruit d’une politique volontariste, depuis plus de cinquante ans.
Cela reste notre ambition commune.
Force est de constater que le ministère de la culture en a décidé autrement.
A travers une méthode autoritaire, ce projet de loi est l’expression d’un Etat qui renonce à toute ambition culturelle, à la faveur des seuls diffuseurs.
Il ne répond pas non plus aux enjeux industriels qui ont permis à la France d’être à ce jour le troisième cinéma au monde. Il donne des réponses souvent théoriques à une recherche d’équilibres économiques complexe et qui, sous prétexte de rénovation, briseront les fondations du cinéma en France.
Nous sommes collectivement prêts à travailler en véritable concertation avec les pouvoirs publics. Une concertation suppose des délais raisonnables et la communication d’un texte sur lequel s’appuyer.
La méthode inacceptable et le calendrier intenable qui nous sont imposés empêchent toute réforme sereine.
Nous demandons solennellement au Ministre de la Culture un report des arbitrages finaux des projets de textes réglementaires et législatifs, pour permettre une véritable concertation.
Contacts presse :
BLIC : 01 56 90 33 00 / helene.herschel@fnef.fr
BLOC : 01 44 89 99 65 / jlethiphu@la.srf.fr
01 53 89 01 30 / upc@producteurscinema.fr
L’ARP : pcharpilloz@larp.fr
Organisations membres du Bureau de Liaison des Industries Cinématographiques (BLIC) :
Association des Producteurs Indépendants (API)
Fédération Nationale des Cinémas Français (FNCF)
Fédération Nationale des Éditeurs de Films (FNEF)
Fédération des industries du Cinéma, de l’Audiovisuel et du Multimédia (FICAM)
Syndicat de l’Edition Vidéo Numérique (SEVN)
Organisations membres du Bureau de Liaison des Organisations du Cinéma (BLOC) :
Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion (ACID)
Distributeurs Indépendants Réunis Européens (DIRE)
Groupement National des Cinémas de Recherche (GNCR)
Guilde Française des Scénaristes
Scénaristes de Cinéma Associés (SCA)
Société des Réalisateurs de Films (SRF)
Syndicat des Distributeurs Indépendants (SDI)
Syndicat Français des Artistes Interprètes (SFA)
Syndicat Français des Agents Artistiques et Littéraires de l’Audiovisuel et du Spectacle Vivant Dramatique (SFAAL)
Syndicat National des Auteurs et des Compositeurs (SNAC)
Syndicat des Professionnels des Industries de l'Audiovisuel et du Cinéma (SPIAC-CGT)
Syndicat des Producteurs de Films d’Animation (SPFA)
Syndicat des Producteurs Indépendants (SPI)
Union de l’Édition Numérique et Vidéographique Indépendante (UNEVI)
Union des Producteurs de Cinéma (UPC)
- Aides publiques
- Audiovisuel
- BLOC
- Chaînes de télévision
- Chronologie des médias
Les indépendants réagissent aux rapports sur le financement privé du cinéma et de l’audiovisuel (Dominique Boutonnat) et sur le contrôle du CNC (Céline Calvez et Marie-Ange Magne).
- Audiovisuel
- BLOC
- Cinéastes
- Exploitation
- Liberté de création
- Longs métrages
- Production
- SRF
Les indépendants réagissent aux rapports sur le financement privé du cinéma et de l’audiovisuel (Dominique Boutonnat) et sur le contrôle du CNC (Céline Calvez et Marie-Ange Magne).
Tribune publiée dans Le Monde le 3 juillet 2019
Nous sommes scénaristes, cinéastes, producteurs, distributeurs et exploitants du cinéma indépendant.
Indépendant ne veut pas dire que nous sommes la part intime du secteur : les indépendants fabriquent plus de 90% des films. Ils sont le modèle industriel du cinéma français.
Nous le rappelons en préambule car c’est précisément cela qui est remis en question dans le Rapport sur le financement privé du cinéma et de l’audiovisuel (Dominique Boutonnat) dont les préconisations vont pour la majorité dans le sens d’une norme industrielle. En favorisant la logique d’exploitation commerciale plutôt que de préfinancement. En augmentant la taille des structures et leur verticalité (lier les structures de production et de distribution). En accentuant les effets de concentration, dans une logique libérale qui vient totalement contredire et mettre en péril ce qui fait, aujourd’hui encore, le succès économique et créatif du cinéma français.
Au cœur des deux rapports, il y a le même argument central : une politique « nataliste » du cinéma français. Autrement dit : on ferait trop de films en France (237 Films d’Initiative Française en 2018). Avec pour conséquence trop d’éparpillement des investissements et surtout pas assez de rentabilité des œuvres. Il faudrait donc qu’il y ait moins de films.
Le rapport insiste sur un chiffre : plus de la moitié des œuvres font moins de 50 000 entrées en salle. Ce serait donc ces films-là qu’il faudrait mettre en question.
La majorité de ces films sont du cinéma d’auteur.
Assorti à ce chiffre, cet argument d’une surproduction a sa popularité, d’autant qu’il offre une clef de lecture facile à diffuser dans l’espace public, donnant aux spectateurs l’impression de participer à la défense de leur propre goût et de leurs propres décisions de public. Comme si les spectateurs sanctionnaient les mauvais films par leur absence. La tendance des rapports à incriminer l’écriture même des films va jusqu’à blâmer leurs auteurs pour leurs piètres performances. Les auteurs feraient trop de mauvais films.
Oui, un trop grand nombre de films connaissent un destin médiocre en salle, mais c’est un constat politique. Ce sont souvent moins les spectateurs qui les rejettent que les acteurs du marché. Les films ne sont pas tous à égalité face à la salle, ils n’ont pas les mêmes opportunités. Ceux qui ont moins de pouvoir sont victimes des sorties massives dans les circuits qui jouent la carte des effets de concentration et imposent de violents turn-over d’une semaine à l’autre. En bref, on reproche des mauvais scores à des films qui ne sont parfois volontairement pas montrés.
Parlons précisément de ce trop grand nombre de films. En 2012, il y avait 209 films d’initiative française, en 2018 il y en avait 237. On parle de 28 films de plus. D’autant que sur la même période la transition numérique rendait la diffusion des films plus simple et moins onéreuse tandis que le nombre d’écrans augmentait. En 2010, il y avait 6,8 millions de séances au total. En 2018, 8,4 millions. Nous avons le tissu de salles et les ressources pour faire vivre les œuvres. Vouloir en supprimer est un contresens historique quand la multiplication des canaux de diffusion réclame en fait toujours plus de « contenus ».
Le problème n’est pas la surproduction. Le problème est surtout du côté des effets de concentration dans l’exploitation. Entre 2010 et 2017, le nombre total de films sortis en France a augmenté de 20 %. Sur la même période, celui des films sortis sur plus de 500 copies augmentait de 28 %. Parmi eux, celui des films français sortis sur plus de 500 copies augmentait de 90 %. Surexploitation et surexposition de certains films, c’est là qu’est la dérive des dernières années. C’est là qu’il y a urgence à réformer.
À ce mauvais effet de lecture vient s’ajouter une analyse volontairement partielle. On ne saurait questionner sérieusement la rentabilité d’un film à l’aune de sa seule recette salle. D’abord parce que la rentabilité d’un film se calcule sur un minimum de 5 ans. Ensuite parce que bon nombre de films millionnaires ne sont pas rentables vu leur coût de fabrication quand, pour certains, quelques dizaines de milliers d’entrées suffisent à être à l’équilibre. Mais, plus important, parce que la salle n’est qu’une partie de la carrière et de la rentabilité d’un film. Surtout s’il s’agit d’un cinéma d’auteur. Car nos films vont dans les plus grands festivals de cinéma. Nos films s’exportent dans un très grand nombre de territoires à l’étranger. Nos films sont convoités par les plateformes extraterritoriales. Nombre d’entre eux poursuivent aussi leur carrière dans le cadre des dispositifs scolaires nationaux, continuant de faire des dizaines de milliers d’entrées, et participant ainsi à l’éducation au cinéma des écoliers, collégiens, lycéens et apprentis français. Enfin, ce sont nos films qui permettent au cinéma français de se renouveler, puisque nous produisons 30 % de premières œuvres, révélant ainsi les auteurs et les succès de demain.
Nous sommes rentables. Pas toujours pour nous-mêmes car l’argent est à l’écran, mais pour l’industrie, c’est certain.
Il faut enfin rappeler que la part de marché des films français est de 40 % et qu’elle est en progression. Cette part de marché exceptionnelle est directement liée à la richesse de l’offre. Supprimer ces fameux films « en trop », c’est mettre en péril cette part de marché que toute l’Europe nous envie. C’est un enjeu de santé collective.
Rappeler également, qu’un film - qu’il marche ou non - participe à l’économie de l’industrie et du pays. Le cinéma français joue un rôle économique de premier plan, avec 5,8 Md€ de valeur ajoutée. Son impact social est évalué à 127 395 emplois, dont 92 775 emplois directs.
La part d’analyse concernant le CNC dans les deux rapports vient enfoncer le clou. Le CNC y est pensé comme un incubateur, censé promouvoir une logique industrielle et entrepreneuriale. Chez Magne et Calvez, il s’agit de plafonner les ressources qu'il collecte de la taxe affectée, instaurer des critères de succès à l'export ou d'entrées en salles pour l'éligibilité des films aux aides publiques. Ce rapport, le moins bien informé sur une institution très régulièrement auditée, va à l’encontre de toutes les préconisations de ses prédécesseurs.
Nous renouvelons ici notre confiance et notre soutien au CNC, outil toujours moderne de concertation et de régulation. Nous participerons en son sein aux discussions que nous appelons de nos vœux car sur ce point nous sommes d’accord : il y a urgence à réformer. C’est pourquoi il nous semble capital de faire les bons diagnostics. Et de ne pas laisser grandir cette nouvelle exception culturelle française : être le seul pays au monde qui pense avoir trop de cinéma d’auteur.
La tribune a été signée par 11 organisations professionnelles et 800 signataires représentant la filière indépendante, parmi lesquels :
- Audiovisuel
- BLOC
- Cinéastes
- Exploitation
- Liberté de création
- Longs métrages
- Production
- SRF
Une rencontre entre les cinéastes Alice Diop, Pascale Ferran et Thomas Salvador, la monteuse Isabelle Manquillet, l'assistante monteuse Loanne Trévisan, la monteuse son Sandy Notarianni, le bruiteur Pascal Chauvin et le mixeur Olivier Do.
Modéré par la monteuse Mathilde Muyard et la cinéaste Alice Diop
- Cinéastes
- Ecole
- Longs métrages
Une rencontre entre les cinéastes Alice Diop, Pascale Ferran et Thomas Salvador, la monteuse Isabelle Manquillet, l'assistante monteuse Loanne Trévisan, la monteuse son Sandy Notarianni, le bruiteur Pascal Chauvin et le mixeur Olivier Do.
Modéré par la monteuse Mathilde Muyard et la cinéaste Alice Diop
- Cinéastes
- Ecole
- Longs métrages