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Directors' Club #7 | Claire Simon
Claire Simon présente Brèves Rencontres de Kira Mouratova
Paris
Cinéma Grand Action

En 1988, Claire Simon découvre Brèves rencontres à l'occasion d'une rétrospective Kira Mourotava au Festival de films de femmes de Créteil, grâce à la directrice artistique Jackie Buet. Près de quarante ans ont passé et le choc que lui provoqua alors le film est resté intact.
En mars, Claire Simon a choisi de programmer Brèves rencontres au Directors' Club de la SRF, pour rendre hommage à un de ces souvenirs de cinéma qui nous sont si chers.
Retrouvez-nous lundi 11 mars à 19h30 au Grand Action pour découvrir un film en tous points anticonformiste !
La séance sera suivie d'une discussion avec Claire Simon, animée par Jackie Buet (fondatrice et directrice actuelle du Festival International de Films de Femmes de Créteil), puis d'un échange avec le public. Après la projection, nous nous retrouverons autour d'un verre offert au bar Le Buisson Ardent.
Le Directors’ Club, c’est le cinéma d’hier par les cinéastes d’aujourd’hui. Une fois par mois au Grand Action, un cinéaste membre de la SRF vous présente un film de patrimoine de son choix et en discute avec vous après la projection.
LE FILM - Brèves Rencontres de Kira Mouratova
Avec Nina Rouslanova, Vladimir Vyssotski, Kira Mouratova
URSS / 1967 / 1h36
Synopsis : Responsable du logement dans une petite ville, Valentina se retrouve souvent confrontée à la corruption qui règne chez les constructeurs. Eprise d'un géologue, elle va se rendre compte qu'elle n'est pas la seule femme dans la vie de son amant.
CLAIRE SIMON
Claire Simon vient au cinéma par le biais du montage. Récréations et Coûte que coûte, sortis en salle, résonneront avec d’autres comme le signe d’une poussée du documentaire dans le cinéma français. Depuis, elle alterne entre films documentaires et fictions. Claire Simon filme les autres qui l’entourent comme des héros : les petits enfants de Récréations, la voleuse d’enfant de Sinon, oui ; la jeune fille incendiaire de Ça brûle, Mimi amoureuse des femmes, Nathalie Baye conseillère du planning familial, la passion de Nicole Garcia pour Reda Kateb dans Gare du Nord, Stephanie qui vend ses charmes au Bois, des jeunes gens à l’assaut du château fort qu’est l’école de cinéma La Fémis, les lycéens semblables à Hugo qui pleurent sur le silence de leurs familles, le fils de l’épicière et le maire d’un village moderne… Documentaire ou fiction, une seule question : qu’est-ce qu’une histoire ? Une vie ? Son dernier film, Notre corps, qui retrace le parcours des femmes à l'hôpital, est sorti en salles en 2023.
KIRA MOURATOVA
Née en 1934 en Roumanie (actuelle Moldavie), Kira Mouratova intègre le VGIK de Moscou à la fin des années 50, après des études de philologie. En collaboration avec son premier mari, Alexandre Mouratov, elle réalise Au bord du ravin abrupt (1961, film de fin d'études) et Notre pain quotidien (1964) au studio d'Odessa sous l'URSS.
En 1967, elle se lance seule dans la réalisation de son premier long métrage, Brèves rencontres, où elle tient également un rôle d'actrice. Le film, bien que très remarqué par la critique et le public, reçoit un accueil très sévère de la part des autorités. Son film suivant, Longs Adieux, est lui aussi, censuré jusqu'en 1987.
Suivent cinq années d'inactivité forcée et une succession de censures (En découvrant le vaste monde, Parmi les Pierres grises). Les premiers longs métrages de la cinéaste ne seront découverts qu’en 1986 avec la Perestroïka, vingt ans après leur réalisation. S'ouvre alors une période de grande créativité, avec la réalisation de 14 films, dont Le Syndrome asthénique (1989), Le Milicien amoureux (1992) ou Motifs tchékhoviens (2002). Sa popularité grandit, en URSS comme à l'étranger avec la réédition de ses films censurés, lui valant des rétrospectives et des invitations dans des festivals internationaux comme Locarno et Venise.
Grâce à sa singularité formelle et à sa franche modernité, Kira Mouratova est considérée comme une figure majeure du cinéma soviétique, plusieurs de ses films étant désormais classés parmi les meilleurs de l'histoire ukrainienne par le centre Dovjenko (cinémathèque d'État).
INFORMATIONS PRATIQUES
Le Grand Action
5 rue des Écoles
75005 Paris
Tarif préférentiel pour les adhérents SRF : 5 €
Carte UGC/MK2 acceptées